À l’occasion de la deuxième édition du championnat de France de soudUre disputé à Vierzon, le ministre de l’industrie, Roland Lescure, est venu recréer du lien avec le terrain. Pas d’annonce spéciale mais au jeu du ministre aux champs, il a marqué quelques points.
C’est sur le site du parc des expositions, à Vierzon, que s’est tenue la deuxième édition des championnats de France de soudure. Un championnat qui a bénéficié d’un éclairage national avec la visite, presque, surprise du ministre de l’industrie, Roland Lescure. Probablement afin d’éviter trop de chahut plus ou moins musical, ce n’est que la veille de la visite que les services de la préfecture l’ont annoncé officiellement.
Dans un secteur industriel qui est en manque de bras, le représentant du gouvernement n’était pas venu dans la deuxième ville du département pour annoncer que les formations dans le domaine de la soudure retrouveraient bientôt leurs places dans les formations CPF (Compte personnel de formation) ! Premier contact, comme un purgatoire, comme un acte de contrition volontaire, le ministre est venu au contact du comité d’accueil aussi républicain, que syndical et bruyant, présent devant les grilles du site. Après avoir longuement discuté, un dialogue de sourd à portée de postillonnage, le ministre a rencontré les représentants de l’Inter-syndicale. Outre les problèmatiques liées au tissu local, entre autre la désindustrialisation du bassin berrichon, ces derniers n’ont pas manqué de rappeler leur opposition à la réforme des retraites. Un sujet toujours aussi clivant pour les uns et les autres…
À l’issue de ces rencontres, a priori non préparée pour la première, beaucoup plus pour la seconde, le ministre est passé de stand en stand pour serrer des mains, et écouter, écouter encore, les problèmes des uns, les soucis des autres, et parfois quelques satisfecits. Il a aussi troqué le costume-cravate ministériel pour la tenue du petit braseur, voir du petit soudeur. Chalumeau, ou torche, en main, il a pu constater que la tâche n’était pas aisée mais que, dans le domaine, garçon ou fille pouvaient tout autant s’exprimer. Il a expliqué que la filière avait des problèmes de recrutement confirmant la nécessité de repenser la vision des métiers manuels. Les besoins en compétences, que ce soit en soudure ou plus généralement en chaudronnerie, dans le cadre de la réindustrialisation de la France, particulièrement dans la filière nucléaire française, sont estimés à plusieurs dizaines de milliers d’emplois à court et moyen terme. Le ministre parti serrer d’autres mains, en d’autres lieux, au terme de la compétition, six soudeurs ont été récompensés, parmi les soixante-six candidats en lice dans les différentes catégories.
F.S.