En début d’année, les collectivités débattent et votent leurs budgets. Le Conseil départemental du Loiret s’est plié à l’exercice et pris des décisions importantes, pas toujours simples à arbitrer, on l’imagine, dans le contexte de crise et de restriction budgétaire qui impacte toutes les actions.
Le président Marc Gaudet (Udi) le rappelle, « dans un contexte difficile, nous gardons au Département l’objectif d’accompagner les Loirétains. Nous redoublons d’efforts et votons cette année un budget ambitieux de 826,4 M€ ». Les missions du département sont vastes : gestion des infrastructures dont les routes, entretien des collèges, soutien à la culture (notamment le festival de Sully), protection de l’enfance, mais aussi de l’environnement, et aide aux communes. Et bien sûr, le versement des aides individuelles de solidarité, qui continuent de progresser (+3,9%/190,3M€) malgré une baisse sensible du RSA (Reveu de solidarité active). Pour autant, il faut composer avec une baisse de certains revenus sur lesquels compte l’institution, c’est le cas de la DMTO (-5M€), c’est-à-dire les droits de mutations sur les transactions immobilières. Dans ce contexte, le Département parvient tout de même à réduire sa dette (qui s’élève à 446,3M€), -6,9% par rapport à janvier 2022, et à maintenir un niveau élevé d’investissement (230,6M€).
Citons en particulier la déviation de Jargeau : 27M€ pour la poursuite des travaux du franchissement de Loire (mise en place du caisson métallique du tablier) ; la mise en service du contournement nord de Saint-Denis-de-l’Hôtel et les ouvrages d’art de la section sud. La mise en service globale est prévue début 2025.
Ajoutons la remise à niveau de la tangentielle orléanaise, la création de l’échangeur de Gidy, et l’entretien des ouvrages d’art à Montargis, le pont canal d’Orléans à Fay-aux-Loges, ou encore le canal latéral à Chatillon-sur-Loire. Et c’est sans compter sur les véloroutes que le Département continue de déployer, notamment la Scandibérique entre Ouzouer-sur-Trézée et Rogny-les-sept-écluses, et l’itinéraire cyclable entre Sully-sur-Loire et l’étang du Puits à Cerdon.
Préserver l’environnement
Cette année, 40 M€ seront consacrés à la politique dédiée à l’environnement « Loiret, planète en tête ». Deux nouveaux Espaces Naturels Sensibles, ENS, seront labellisés. Où l’on parle aussi de la restauration et de la préservation des cours d’eau, l’ouverture au public des parcs naturels, l’aménagement d’itinéraires de randonnées nature, la restauration du canal d’Orléans, etc. « L’objectif, explique la collectivité, est de valoriser le patrimoine naturel et paysager, favoriser son accessibilité à tous les publics, pour un usage respectueux des milieux, et préserver durablement la biodiversité et le cadre de vie des habitants ».
Quant ENS, déjà au nombre de sept, ouverts au public gratuitement cette année, le Loiret devrait en labelliser deux nouveaux, dont le bois de Chamerolles à Chilleurs-aux-Bois. À travers sa politique liée aux ENS, le Département soutient également l’action de nombreux acteurs de l’environnement (ONF, Loiret Nature Environnement, Conservatoire botanique national du bassin parisien, arboretum…). La démarche de labellisation de ces espaces auprès des acteurs locaux se poursuit, garantissant ainsi un soutien financier du Département pendant 5 ans pour chaque site labellisé.
Santé et culture pour un territoire attractif
Un point reste sensible, celui du développement d’une l’offre médicale digne de ce nom. Le Loiret entend engager son « Plan Priorité Santé 2023-2027 ». Il s’agit de renforcer les dispositifs pour attirer et accompagner les professionnels de santé et les étudiants, à travers des aides financières, ou le futur guichet unique d’accueil, Cap Loiret Santé. « Le conseil départemental financera également les initiatives innovantes émanant des acteurs du territoire, pour une offre de soins plus efficiente et accessible ».
Un territoire attractif aussi par l’offre culturelle : la cinquantième édition du Festival de Sully et du Loiret aura bien, lieu du 7 au 25 juin, dans l’ensemble du département, avec un point d’orgue à Sully-sur-Loire et la création d’un village pour prolonger l’expérience des visiteurs. Cet événement, devenu incontournable sur les scènes française et internationale, offrira aux festivaliers une parenthèse musicale placée sous le signe de l’éclectisme et de la découverte des perles architecturales du patrimoine loirétain. Inédit cette année, de nouveaux lieux sont attendus !
Stéphane de Laage