Le Loir-et-Cher donne le ton d’idées pour 2020


À chaque nouvelle année, ses projets. Cela tombe bien, le conseil départemental n’en manque pas. Entre applaudissements et haters.

Toujours plus fort, plus haut. Et même « rural, chic et connecté. » Le département revendique ces qualificatifs depuis l’an passé, en attendant de dévoiler sa nouvelle identité visuelle. Car pour rappel, trois logos avaient été soumis à l’appréciation des Loir-et-Chériens fin 2019 et l’heureux élu devait être révélé lors de la cérémonie des voeux du président Nicolas Perruchot du 13 janvier au jeu de Paume à Blois mais au regard des critiques virulentes en ligne, la sortie au grand jour aura finalement été repoussée; il faudra encore finalement un peu patienter, d’ici l’été a priori. Ce qui est connu par contre pour 2020, ce sont les deux nouveaux châteaux qui ouvriront leurs portes gratuitement aux habitants du département via l’opération gratuité du Conseil départemental. Il s’agit pour cette saison 4 de Blois et Villesavin, qui ont été retenus pour la période du 5 septembre au 4 octobre. Cette année aussi, une plate-forme numérique, Agrilocal41, va voir le jour, outil en ligne via lequel les acteurs de la restauration collective pourront directement acheter leurs produits auprès des producteurs locaux. Pendant ce temps-là, un autre médium Web, Job41, mettant en relation offres et demandes d’emploi, va devenir accessible dès le printemps à tous les demandeurs d’emploi et non plus comme ce fut le cas, lors de sa création il y a trois ans, aux seuls bénéficiaires du RSA. Pôle emploi risque de faire grise mine, mais si c’est pour la bonne cause; plus on est de fous, plus on rit face à la lutte contre le chômage. Autre innovation et combats du Conseil départemental, le lancement d’un Grenelle de la santé pour agir contre la désertification médicale ; l’appel à projets pour la réalisation, d’une passerelle sur la Loire sur les piles de l’ancien barrage du lac de Loire ; ou encore la création d’une agence d’attractivité des territoires. Il faut enfin noter que le chef étoilé de Montlivault, Christophe Hay, a accepté d’épauler le conseil départemental pour améliorer la production dans les cuisines des collèges. Dans le détail, l’intéressé concoctera un repas qui sera servi dans ces établissements scolaires en collaboration avec le personnel des cantines.

Politique verdissante…

Si une application d’itinérances organisées avec Google figure dans les tuyaux tout comme le retour à une vitesse de 90 km/h sur une partie des routes départementales (563 km de voiries a priori, la loi est promulguée mais il reste encore à saisir la commission de la Sécurité routière, d’étudier les parcours éligibles en fonction des critères du Gouvernement, etc.), le président Nicolas Perruchot insiste. «Personne ne peut rester indifférent à l’évolution climatique qui place l’enjeu environnemental au coeur de nos préoccupations. Nous nous sommes portés candidats à l’acquisition de 198 hectares de forêt entre Marolles et Averdon au coeur de la réserve de Grand Pierre et Vitain; un environnement sauvage qui pourrait s’ajouter aux 27 espaces naturels sensibles que nous gérons déjà. Et, en 2020 sera officiellement créé l’Observation du changement climatique et de la biodiversité, qui s’appuiera sur l’ingénierie de notre Observatoire de l’économie et des territoires, afin d’apporter une vision claire de l’évolution des saisons et et de ses conséquences pour la faune et la flore. »En parlant de climat et d’environnement, Nicolas Perruchot harangue sur ledit sujet « chaud », quitte à ne pas se faire que des amis (cf. encadré) sa position. «Dire oui à l’écologie mais une écologie positive et non punitive. Redire non à l’écologisme qui est une doctrine dangereuse. Notre département est rural. On peut rêver circuler en vélo et en trottinette mais c’est une utopie complète. Je suis sceptique. Tout comme on aura pu se méfier du libéralisme, du socialisme, il faut combattre l’écologisme. L’écologisme est l’enfant du vieux communisme et de la haine de l’humanité.» N’en déplaise, disions-nous… «L’art, mes enfants, c’est d’être absolument soi-même » (Paul Verlaine).

Émilie Rencien