C’est le sujet qui monopolise actuellement les esprits, les colonnes des médias et les réseau sociaux. Quel avenir pour les coeurs de ville ? Mercredi 30 mai, la République En Marche de Loir-et-Cher (LREM 41) enfonçait le clou lors d’une soirée débat (longue de quatre heures ! Donc vaste thématique) à la ferme de Brisebarre, à Blois. De nombreux invités conviés pour des tables rondes comme le journaliste Olivier Razemon, le président de la CCI 41, Yvan Saumet, ou encore Jean-Jacques Adam, directeur du théâtre Monsabré dans le quartier Blois-Vienne, présents dans la salle. Des idées ont émergé de cet échange : par exemple, pêle-mêle, faire revenir la population, créer des parkings pour les habitants et en périphérie pour les touristes/passants, exploiter le pont Jacques-Gabriel à l’instar de la brocante organisée l’année passée, relier les deux rives de manière à créer une dynamique commerçante et culturelle, réfléchir à la ville dans sa globalité… Et sinon : que faire des appartements vides au-dessus des boutiques à réhabiliter ? Utiliser La Loire ? Une avancée et un accès à la Loire par-dessus et dans la continuité de la place Louis XII ? Y a du boulot en somme sur le pavé commerçant et derrière les vitrines… Et il ne sert a rien de se focaliser sur Blois ni de jeter outre mesure la pierre à tel ou tel élu. Une question plutôt de mauvaise politique publique, avanceront certains, auxquelles justement tentent de faire face les édiles aujourd’hui. Blois n’est pas une exception, bon nombre de villes dites moyennes sont en vérité touchées par un phénomène de désertification de leurs centres, sans aucun doute favorisé par l’e-commerce et la concentration de grandes surfaces facilement accessibles en périphérie, regroupant dans un même lieu beaucoup de services. Il y a aussi le souci des commerces, à Blois notamment, qui n’ouvrent pas leurs portes en continu, surprenant parfois les touristes frustrés de se casser les dents entre midi et deux sur des enseignes closes. Sur le papier, ça semble aisé mais on peut comprendre aisément les charges et soucis de personnel ici et là qui peuvent parfois freiner les meilleures volontés. A Selles-sur-Cher, lors d’un déjeuner dans le nouveau restaurant chinois de la commune, des commerçants exprimaient les mêmes inquiétudes qu’à Blois. A savoir : pourquoi pas des circuits touristiques autour du Cher ? Comment attirer les clients qui pensent que centre-vile rime forcément avec articles onéreux ? Est surtout, qu’allons-nous devenir, comment sortir la tête de l’eau ? Le problème est hexagonal, et les consommateurs ont leur rôle à jouer dans l’équation. Bien que les modes de consommation évoluent, et les boutiques doivent elles aussi s’adapter. Le serpent qui se mord la queue ?
E. Rencien
LREM 41 : Ismérie Giron reprend le flambeau
Christine Jagueneau est et restera « marcheuse » comme elle aime l’affirmer haut et fort. Ceci étant écrit, elle a préféré démissionner de ses fonctions de référence départementale, du fait d’une activité professionnelle fort accaparante. Et c’est donc Ismérie Giron qui lui succède. La trentenaire, école de commerce au Havre pour la partie diplômes et bagages d’expérience du côté de l’Australie, actuellement adjointe au maire de Fortan, entend poursuivre le travail déjà enclenché. Pas de révolution mais du concret. « L’idée est de faire émerger de vraies propositions de territoire, c’est un challenge motivant, » explique-t-elle. Et sinon, pourquoi La République En Marche (LREM), précisément ? « Il s’agit de mon premier engagement politique, même si j’ai toujours eu des idées centristes, » confie à nouveau la jeune femme. « Je suis devenue une fervente d’Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’économie. Après avoir occupé un poste de chef de projet digital pendant six ans à Paris chez ventesprivees.com, j’avais à l’époque lancé une start-up, une agence immobilière en ligne, dans le secteur de la location saisonnière, avec mon mari, et la vision de l’entrepreneuriat affichée par notre futur président de la République m’a convaincue dès 2015. »