ANNIVERSAIRE Les 15 et 16 septembre prochains, le centre de secours nouanais fête ses 170 ans et le dixième anniversaire de son arrivée dans ses installations actuelles. L’occasion de revivre un siècle et demie d’histoire des sapeurs-pompiers, en image et sur le terrain.
Stéphane de Laage
Sur la photo en noir et blanc un peu jaunie, ils étaient charcutier, électricien, menuisier ou agent municipal. Ils avaient en commun le sens du devoir, c’étaient les sapeurs-pompiers des années 70. Aujourd’hui l’envie de servir n’a pas faibli. Les 34 sapeurs-pompiers de Nouan-le-Fuzelier (dont quatre femmes) sont engagés pour venir en aide aux citoyens en difficulté. Tous volontaires, certains sont toutefois issus de corps professionnels, à l’image de leur chef, le capitaine Christophe Canot, que ses hommes appellent « Tof ». Pour lui, c’est une affaire de famille. Son père Jean-Claude était déjà commandant du centre (de 84 à 2009), quand il s’est engagé à seize ans révolus. Pour cet anniversaire, il s’est plongé dans les archives du village, et y a trouvé des documents, pour certains signés de Napoléon III. « C’est émouvant de remonter l’histoire du centre jusqu’à sa création en 1848, reconnait-il. Le centre d’intervention forestier, c’était son nom à l’époque, est né de la dissolution de la Garde Nationale. Ils étaient
57 engagés volontaires, poursuit Christophe Canot. J’ai même retrouvé la facture de la première pompe à bras, acquise grâce à la souscription des habitants. A l’époque, elle était stationnée chez le chef, le lieutenant Colladand ». Au fil des décennies, le centre s’est structuré, avec un bâtiment en dur près de la mairie, puis une motopompe en 1900 et des engins qui se sont progressivement modernisés. Le centre déménagera une première fois sur la N20 face à la pharmacie, puis en 1978 place des anciens combattants, avant d’intégrer il y a dix ans, la bien nommée place Sainte Barbe.
La relève
Pour intégrer le corps des sapeurs-pompiers, il faut passer par le centre de formation de Vineuil. Deux journées sont prévues pour cela, le 1er janvier et le 1er juillet, avec épreuves de sport, math, français et QCM. S’ensuit une formation au secourisme puis deux fois une semaine de préformation. « Il est vrai que le recrutement est très sérieux, reconnait Christophe Canot. Mais la qualité des pompiers en dépend. Les jeunes sont d’abord stagiaires dans leur centre, accompagnés durant les cinq premières années d’un parrain qui va les suivre et leur épargner les situations les plus traumatisantes ». Puis vient le temps des grades, de simple sapeur à capitaine, selon l’expérience et les qualifications.
La sirène ne retentit plus
De grade, on ne fait pas vraiment état dans le Centre au quotidien. « On se reconnait par la droiture, poursuit Christophe Canot. Si mes Hommes m’appellent « Tof » dans le service, cela n’enlève rien au respect de la hiérarchie ». Le corps des pompiers est une seconde famille pour tous les engagés. L’attachement est important si l’on considère que chacun à son tour est d’astreinte pour des nuits complètes. Il faut alors quitter le travail ou le nid familiale pour aller secourir ceux qui sont en danger.
Depuis quelques années déjà, la sirène de la mairie ne retentit plus, remplacée par le « bip », centralisé à Blois. Ils ont six minutes pour répondre présents et trois de plus pour être en camion. Les
sapeurs-pompiers, eux, répondent toujours présents depuis 170 ans, et ça ne changera pas demain !
Déroulé du week-end
Samedi 15, 14h, exposition de photos et documents anciens à la salle des fêtes – portes ouvertes au centre de secours, allée Ste Barbe, et initiation aux gestes qui sauvent.
Dimanche 16, 11h : cérémonie au centre de secours et défilé vers la salle des fêtes avec la participation de l’union musicale.
14h : présentation, démonstration d’engins et exposition à la salle des fêtes.