Le directeur du magazine « 30 jours », Didier Fradet, s’est éteint mercredi 28 décembre. Un poignant hommage lui a été rendu à Blois mardi 3 janvier. L’équipe du Petit Blaisois présente ses sincères condoléances à sa famille touchée par cette douloureuse épreuve.
Chacun a un jour ou l’autre croisé cette figure bien connue dans le quartier Blois-Vienne ou bien aperçu au volant de sa citadine blanche floquée, le coffre chargé de numéros du mensuel gratuit « 30 jours en pays Blaisois ». Ces derniers temps, il s’apprêtait à profiter de sa retraite après avoir cédé le magazine à Michel Molinaro qui reprend les rênes du titre de presse. La vie est cruelle et Didier Fradet a quitté ce monde plus tôt que prévu, suite à une longue maladie. Avant « 30 Jours », il fut directeur de « Bip 41 », a également fait renaître l’association « Blois Rive Gauche » en 2008, s’est impliqué dans le « Blois Foot 41 et d’autres associations dont l’une circassienne. Il a encore participé à l’essor du théâtre Monsabré. « Un temps, il a voulu créer un cabaret dans le quartier. Je vais continuer le théâtre pour lui, » a confié Jean-Jacques Adam, directeur de la salle de spectacles en Vienne. « Il m’a beaucoup aidé comme il l’a fait pour tant d’autres. » Les qualités humaines de cet homme au grand cœur ont été énumérées lors d’une émouvante cérémonie mardi 3 janvier au crématorium de Blois, rue de la Picardière, devant une assemblée d’environ 150 personnes. Parmi les rangs, sa famille, ses proches, ses amis mais également des journalistes et d’anciens collègues commerciaux qui ont travaillé pour ou avec lui, des élus, des commerçants. « Un collègue, un ami, » a indiqué Philippe Bahu, président de l’association des commerçants en Blois-Vienne, à la tête de la supérette Diagonal. « Didier était l’‘une des plus anciennes figures emblématiques du quartier Blois-Vienne, l’un de ses meilleurs ambassadeurs. Didier, tu resteras dans nos cœurs à jamais. » La voix entrecoupée de sanglots de la sœur de Didier Fradet a à son tour résonné comme une incommensurable déchirure, après les touchantes paroles musicales d’« il mio refugio » de Richard Cocciante. « C’était mon frère. Il me manque… » La chanson de Jacques Higelin, « Pars » ainsi qu’un poème ont conclu l’éloge funèbre d’un homme dont le visage et le sourire survivront dans toutes les mémoires. « La mort n’est rien, je suis seulement passé dans la pièce d’à côté, » a écrit Charles Péguy. « Priez, souriez, pensez à moi. (…) Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. »
É.R.