Il faisait un froid à ne pas mettre un ours polaire dehors pour la grande fête de famille des membres de la fédération française du bâtiment (FFB) de Loir-et-Cher (plus de 500 adhérents environ) et pour l’inauguration de la toute dernière salle de réunions et de formations, avec d’autres possibilités d’usage, récemment mise en service, dans son immeuble, sa Maison, de la rue de Châteaudun.
Ce fut, aussi, entre deux confinements, bien que le deuxième n’était pas encore dans les tuyaux, l’occasion de dresser le bulletin de santé de cette activité fort malmenée, depuis le début de l’année, comme d’autres, sans que cela n’enlève de l’optimisme aux présents. Car, au fil des décennies, les professionnels du bâtiment, habitués aux tempêtes climatiques et aux conditions de travail frôlant, des fois, l’extrême, savent s’adapter aux grains les plus agités. En étant unis car «il convient de savoir, toutes activités confondues, dépasser le moi pour garantir le nous».
En présence du député Stéphane Baudu et de plusieurs élus, tant politiques que d’instances syndicales (CPME, MEDEF…), Olivier Salleron, président national de la FFB, souligna les liens de valeur qui rassemblent les femmes et les gars du bâtiment, malgré la distanciation…, de plus en plus unis en cas de crises et de périodes troubles. L’unité doit primer en ces temps difficiles dans l’attente de jours espérés meilleurs.
Patrick Poissosn, au nom de la FFB de la région Centre-Val de Loire, mit en relief la qualité des travaux et ouvrages réalisés par les membres de la fédération qui offrent des gages de garantie et une adaptation aux normes sanitaires obligatoires depuis l’arrivée de la Covid-19. La profession attend beaucoup du Plan de relance gouvernemental et des espoirs de rénovation énergétique, malgré les baisses annoncée des marchés (-25% dans le neuf et -30% dans la restauration-rénovation), avec le critère de ne pas accentuer la fracture territoriale entre terres agricoles et zones à aménager.
Relever les défis…
Un appui sur l’apprentissage à développer devrait permettre la création prochaine d’emplois demandés pour répondre aux futurs besoins en main d’œuvre. Si les pouvoirs publics attendent beaucoup de la relance, il en est de même chez les artisans prêts à relever tous les défis comme ils le font depuis des siècles comme en témoignent les trésors encore en place partout en France. En ce XXIe siècle, le bâtiment peut sauver encore la planète, en jouant, gagnante, la carte de la conservation positive, et non du conservatisme, des richesses proposées par les territoires, avec l’atout du développement durable.
La profession jouera, de plus en plus, son rôle social et sociétal, en relation directe avec les pouvoirs publics, à condition que ces derniers prennent, aussi, leurs responsabilités.
Dans son allocution d’accueil, l’actuel président, Frédéric Théret, avait salué ses prédécesseurs présents (Gérard Baudru, Paul Poussin, Didier Loyer, Henri Lasnier), certains anciens de la FFB 41, et les invités, en rappelant les actions de soutien et d‘aides apportées aux adhérents durant le confinement précédent, avec notamment la distribution de gel hydro-alcoolique et de près de 100 000 masques, avant de décrire le cheminement qui avait amené les élus de la FFB 41 à lancer la construction de cette nouvelle salle de réunions, sous l’impulsion d’Henri Lasnier, dont la réalisation reflétait pleinement les métiers du bâtiment.
La coupe du ruban tricolore donna, officiellement, vie à l’ensemble, sous les applaudissements des présents qui avaient tout anticipé, sauf le deuxième confinement. Mais, malgré la nouvelle tempête, le bâtiment tiendra son cap. Vent debout. Face aux cyclones économiques et humains. Droit sur ses échafaudages bien arrimés…Il en a vu d’autres depuis des siècles !
Jules Zérizer