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Lassay-sur-Croisne : Une nouvelle série de travaux achevée pour l’église Saint-Denis-Saint-Hilaire

À une semaine des journées du patrimoine, François Gautry, maire de Lassay-sur-Croisne et porte parole de la volonté des élus et de la population à sauvegarder le patrimoine culturel bâti que forme l’église Saint Hilaire, a procédé à l’inauguration de la fin de la restauration du porche ouest, des peintures intérieures dont une représentation de Saint Christophe, du sous-bassement et de l’électricité.

Cette inauguration s’est déroulée le samedi 26 septembre en présence des élus de la commune et de celles environnantes ; de Jean-Marie Janssens sénateur de Loir-et-Cher ; de Catherine Lhéritier, présidente des Maires de Loir-et-Cher ainsi que de l’architecte, du conservateur, des artisans et des différents subventionneurs dont l’État, représenté par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Le coût total de ce pan de travaux s’élève à 158 503€ hors taxe. L’État, avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), a participé à hauteur de 50%, soit 79 251€. Le dossier de subvention a également été soutenu par le Fonds Incitatif et Partenarial (FIP) pour les petites communes dans le cadre de la convention Département-Région 2014-2021. La Région et le Département s’engagent donc aux côtés de L’État pour financer la sauvegarde de cette construction du XVe siècle. L’ensemble des subventions ne laisseront qu’une part minimum à financer par la commune.
Visites guidées et chorale dans les cartons défaits
La mission est donc accomplie pour François Gautry qui va prochainement faire engager une nouvelle phase de travaux. Ceux achevés ont reçu la bénédiction du père Nicolas Pelat, lui-même artisan. Monseigneur Verrier l’accompagnait. Une distribution de pains bénis en extérieur a mené l’assistance à la salle des fêtes où plusieurs discours se sont succédés. Ils avaient pour dénominateur commun l’importance de sauvegarder le patrimoine culturel des communes dont les églises qui offrent à leur population l’opportunité d’un lieu pour célébrer baptêmes, mariages, pour se recueillir lors des enterrements ou encore pour assister à des manifestations culturelles comme des concerts. Celui de l’association Saint-Denis-Saint-Hilaire avait récemment permis la restauration de deux statues. Yves Tison, joueur de cornemuse local, y donne régulièrement des démonstrations de multiples autres instruments pour faire partager sa passion de la musique celtique. La commune ouvre l’édifice à chaque journée du patrimoine et elle envisage d’y proposer des ,visites guidées sur rendez-vous. Une chorale est espérée.

Fabien Tellier


Purcell et Gershwin au diapason

Invité pour la sixième année consécutive par l’association Saint Denis-Saint Hilaire, l’ensemble de musique baroque Fuoco E Cenere, dirigé par le gambiste Jay Bernfeld s’est produit en concert à l’église Saint Denis le 25 septembre, dans laquelle les spectateurs ont pu découvrir en avant-première les fresques restaurées.
Lors de cette soirée, Fuoco E Cenere a présenté un programme original mêlant des œuvres de Purcell et de Gershwin que trois siècles séparent. Mais malgré la différence d’époques, des points communs existent entre les deux compositeurs, étant tous deux morts à trente-neuf ans et ayant composé à la fois de grands « tubes » pour le théâtre et des œuvres plus savantes. Ils sont aussi les deux compositeurs de langue anglaise les plus enregistrés au monde. Les instruments anciens ont démontré qu’ils savaient swinguer et la mezzo Soprano Sophia Stern a su interpréter avec brio les deux styles.« Nous interprétions pour un enregistrement des fantaisies pour viole de Purcell et plus nous répétions, plus cela prenait des allures de Gershwin, se souvient Jay Bernfeld. Comme il y a beaucoup de similitudes entre Purcell et Gershwin qui ont tous deux laissé un célèbre répertoire que l’on joue encore avec succès aujourd’hui, j’ai eu l’idée de faire un disque les mêlant tous deux, disque qui est devenu l’un des plus appréciés de notre ensemble. Pour interpréter avec un ensemble de violes, les œuvres de Gershwin qui étaient écrites pour un orchestre, nous sommes parties des transcriptions pour formation de jazz. L’interprétation de la musique baroque exige des règles qui n’existent pas dans la musique de Gershwin. Jouer sa musique nous a donné de nouvelles pistes dans l’interprétation des œuvres de Purcell avec toujours l’objectif de toucher les auditeurs. Gershwin tout comme Purcell laissent une grande place à l’interprétation et nous tâchons d’aller dans le bon sens. » L’an prochain, Fuoco E Cenere reviendra à Lassay-sur-Croisne pour un concert autour de la flûte avec des œuvres d’Hotteterre, Haendel, Bach…

F. M.