Le 19 novembre, eut lieu au cinéma Le Mélies la dernière des trois conférences du cycle automnal des conférences du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne, entrant dans le cadre de la saison culturelle de Lamotte-Beuvron et soutenue par la Région Centre-Val de Loire dans le cadre Projet Artistique et Culturel de Territoire.
Sous l’intitulé « Du Cabriolet parisien au Badinage du Moulin Grelot », François Richard, chirurgien et ancien chef de pôle de chirurgie à Paris, et surtout spécialiste passionné des jeux anciens a présenté le jeu du Badinage, jeu de cartes créé en 1865 par Charles Barbellier vivant au Moulin Grelot à Brinon-sur-Sauldre. Comme le père et le fils portaient le même prénom, on suppose que l’inventeur du Badinage est le fils qui a aussi édité un jeu de l’oie inspiré des travaux agricoles solognots. Il s’agit d’un jeu avec tableau pour déposer les mises. Chaque tour de jeu comporte deux séquences : prise des mises et jeu de levée avec atout. Le Badinage se joue à six. Les combinaisons à obtenir sont : Roi et Dame de même couleur, 2 Valets, 2 Dames, 2 Rois, Roi et Dame de différente couleur, Roi et Valet, Dame et Valet, 2 As. Le jeu du Badinage est inspiré d’un jeu proche du nain jaune, le cabriolet, très en vogue au XVIIIe siècle, lui même descendant d’un jeu de cartes allemand du XVe siècle, le jeu de poch.
Le conférencier est aussi revenu sur l’histoire des cartes à jouer. Celles-ci ont été inventées au XIIe siècle en Chine puis passées dans l’empire mongol au XIIIe siècle. En 1370, elles arrivent en Italie du Nord et en Catalogne, puis en 1379 en Flandres pour venir dans notre pays en 1381. Aux XVIe et XVIIe siècles, la France est devenue le « grenier des cartes à jouer »car elles étaient imprimées à Rouen et à Lyon. Au début chaque pays avait ses propres enseignes pour les cartes et il a fallu attendre le XIXe pour que les enseignes françaises (Roi, Dame, Valet….) soient adoptées sur tous les jeux de cartes. A l’origine, les jeux de cartes étaient tous des jeux de hasard à l’exemple de la Bataille apparue fin XIVe, début XVe siècle, ce qui permettait de parier de l’argent. La notion d’atout est créée au XVe siècle. Au XVIIe siècle ont été édités des livres de règles de jeux, de nouveaux jeux de cartes ayant été inventés après la découverte du calcul des probabilités par Blaise Pascal : brelan, hoc, manille, nain jaune. Le reversi et le whist sont inventés au XVIIIe siècle et le bridge au XIXe siècle.
F. M.
À lire aussi...
