Dans le cadre de son séminaire d’hiver, organisé le 13 février au Parc équestre fédéral, destiné aux dirigeants de clubs, aux enseignants d’équitation et aux élèves moniteurs, le Comité Régional d’Équitation de Centre-Val-de-Loire, à côté de sujets plus techniques comme la présentation de la discipline des pony-games (jeux à poney qui se font par paire ou par équipe sur une ligne) et la détection des boîteries équines, les bienfaits du cheval sur l’être humain, ont été mis à l’honneur.
Carole Yvon-Galloux, cadre de santé et référente nationale Cheval et Diversité en a fait l’exposé. Depuis 2017, la Fédération française d’équitation s’est investie dans la médiation équine face au développement de l’équithérapie qui s’est fait sans structure véritable, vu que cette activité n’est pas réglementée en France. La FFE a donc rapproché les mondes des centres équestres et du soin afin que l’activité se structure et se professionnalise. « La médiation avec les équidés se définit comme une démarche d’accompagnement de l’être humain, s’appuyant sur la mise en relation intentionelle par un professionnel formé de personnes avec des équidés, en respectant les caractéristiques inhérentes au cheval qui n’est pas fait pour rentrer dans une chambre d’hôpital par exemple, même si les initiatives menées en ce sens comme celle avec le cheval Peyo se sont bien passées, détaille Carole Yvon-Galloux. Une prise de conscience a été faite par les pouvoirs publics ainsi que par les médias spécialisés. » La médiation équine s’inscrit dans le parcours de vie d’une personne, équithérapie, développement personnel, réinsertion sociale, projet éducatif ou sportif…vers 5 axes : aider la personne à vivre avec son handicap (pratique inclusive), soins psycho corporels avec l’équithérapie, l’éducation neuro-motrice (Hippothérapie) et équicoaching qui permet d’agir sur le développement personnel et professionnel en travaillant sur ses compétences relationnelles grâce au cheval.
Le cheval ne juge pas et vit dans l’instant présent, ce qui aide l’humain à s’ancrer dans le présent. Le programme Cheval et Altérité est porté cette année par la FFE dans le cadre des Jeux de Paris 2024, où chaque fédération sportive a pu présenter un projet. Pour l’équitation, il s’agit du développement d’un cycle de 8 séances d’activités équestres comme outil pédagogique dans les classes ULIS (unités d’inclusion scolaire) et ESMS (établisements et services médico-sociaux) pour des jeunes de 6 à 21 ans en situation de handicap, aboutissant aux défis Cheval et diversité, en Centre-Val-de-Loire. Ces défis auront lieu les 23 et 24 mai au Pôle du Cheval et de l’Ane de Linières-en-Berry (18) avec au programme le premier jour des ateliers découvertes et le second, des compétitions en binôme avec des cavaliers valides. « Le but n’est pas de faire disparaître la différence, car nous sommes tous différents tout en ayant chacun notre place », souligne l’intervenante.
F. M.