Certains craignaient déjà l’arrivée de camions circulant en masse selon la rumeur, peut-être, pour du e-commerce comme le chinois Aliexpress… Le commissaire enquêteur a coupé court, puisqu’il vient de rendre son avis après la tenue d’une enquête publique. Et celui-ci est défavorable pour l’implantation d’un entrepôt de plus de 67 000 m² sur la capitale de la tarte Tatin.
Soit Idec va abandonner, soit un nouveau projet sera présenté. C’est le scénario esquissé par certains après l’avis négatif rendu par le commissaire enquêteur, concernant le projet logistique du groupe précité à Lamottte-Beuvron, sur le site qui lui appartient. Dans l’histoire, il y a une partie qui est triste sans doute, pleure, et un autre camp heureux, qui rit. François Eliet, président mobilisé dans le cadre de l’association “Vivre et Travailler dans les Hauts Noirs”, est dans le deuxième cas et apprécie l’information. Il commente : “C’est une bonne nouvelle. Nous attendons l’arrêté du préfet. Nous sommes contents car nos observations ont été prises en compte. En 2023, deux documents d’urbanisme vont être élaborés, le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) et le PLUI, (plan local d’urbanisme intercommunal) avec des orientations fortes pour la Sologne et notre commune. Elles s’imposeront au nouveau projet de plateforme si Idec persiste. Vivre et Travailler dans les Hauts Noirs, ainsi que les Lamottois, nombreux à se mobiliser, ont fait savoir ce dont ils ne voulaient pas. Nous restons mobilisés pour dire maintenant ce que nous voulons pour la Sologne et Lamotte-Beuvron. En tant que légaliste, je précise qu’il faut nous faire entendre de façon constructive pour que le SCOT et le PLUI respectent l’environnement et la qualité de vie à Lamotte-Beuvron. » Un revers qui va encore bien occuper le maire de Lamotte-Beuvron, Pascal Bioulac (cf. notre photo), par ailleurs, élu d’opposition au Département, qui, dans le cadre de la session plénière du Conseil départemental le 24 octobre à Blois, s’est déclaré “attaqué de toutes parts.”
En parlant environnement, quid du biogaz ?
D’autant que l’édile solognot a en effet beaucoup de chats à fouetter : il a ainsi pour sa part bousculé l’État en rédigeant une lettre ouverte relative au biogaz. L’édile explique notamment dans cette missive, nous citons son contenu : » En France, pour les énergies, où sont les économies ? Mettre un pull chez soi, d’accord. Mettre les appareils électriques en veille, peut-être ! Mais cela ne fait pas un projet pour la France, écrit M. Bioulac. On sait produire du gaz propre non fossile, en économie circulaire ! On sait le faire avec des ressources locales, de la main d’œuvre locale, en soutenant l’agriculture et en retraitant nos déchets (Biodéchets, Boues de STEP Station d’Epuration). La méthanisation est une source d’énergie, d’économie et un moyen non décroissant d’assurer une partie de la transition écologique. Le biogaz ainsi produit peut contribuer aux enjeux du moment comme la souveraineté énergétique, permettant ainsi d’assumer les sanctions prononcées contre Moscou. Pourtant des blocages subsistent partout. Il nous est interdit de stocker du biogaz localement pour faire des pompes GNV par exemple. La production du biogaz est limitée par des normes administratives surréalistes quand on sait qu’on va en manquer; si on produit au-delà des quotas, l’État nous oblige à brûler le gaz sur place. Produire des énergies propres, c’est possible et on sait le faire ; la force du pays est dans les initiatives locales, il faut les accompagner, ne pas les entraver !”
É.R.