Les 28 et 29 septembre, les boxes du parc équestre fédéral ont été occupés non pas par des chevaux et poneys mais par des vaches dont le meuglement donnait un petit air bucolique au lieu habituellement dédié aux compétitions équestres.
En effet s’est tenu pendant ce week-end le concours national de la race Rouge des Prés qui, jusqu’en 2004, se nommait Maine-Anjou. Cette race de vaches à viande dont le berceau de race est l’Anjou est issue au début du XIXe siècle des croisements faits entre la Mancelle, race locale rustique et laitière, et la Durham, race anglaise précoce et bouchère, par les grands propriétaires angevins comme Olivier de Rougé, considéré comme le père de la race. Ce national de race qui se tenait pour la première fois en Loir-et-Cher a réuni trente éleveurs présentant cent vingt animaux, du veau sous la mère au taureau en passant par la génisse. « Nous avons organisé pour la première fois le national de race au parc équestre afin de montrer qu’en Sologne, en dehors du berceau de race, nous sommes capables de faire de belles choses, indique Frédéric
Jaffré, organisateur de l’événement et éleveur de Rouge des Prés à La Marolle-en-Sologne, et dont le taureau Fêtard, dont le poids était de 1 950 kilos, détient le record du taureau le plus lourd du monde. Pour nous éleveurs, le national est la récompense d’une année de travail, tout en permettant de promouvoir et de dynamiser la race que nous élevons. Au parc équestre, nous bénéficions de l’hébergement aussi bien pour les éleveurs que pour les animaux, de la restauration ainsi que d’un ring couvert pour les présentations. » La Sologne s’est bien distinguée lors de ce National car Frédéric Jaffré a remporté le championnat du jeune mâle avec son taurillon de deux ans, New York, et trois autres premiers prix, ainsi que deux classements.
F.M.
Lamotte-Beuvron : Oh la vache !
