La quatrième édition du Festival du film sur le thème « Le rendez-vous de l’Homme et l’Animal » s’est tenue du 1er au 3 octobre au cinéma Le Méliès.
Huit documentaires présélectionnés sur les 34 adressés aux organisateurs ont été projetés pendant deux jours au cinéma lamottois afin de décerner les quatre prix du festival, le prix du public, le prix du jeune public décerné par le conseil municipal des jeunes, la mention spéciale du jury et le prix du festival. Ces deux derniers ont été remis par un jury présidé par Jean-Christian Fraiscinet, plus connu sous le personnage de Christian Bodin. Trois films ont été présentés en avant-première lors du festival, le documentaire de Xavier Gasselin, « Rire et Terroir » montrant Jean-Christian Fraiscinet à la ville (ou plutôt à la campagne…) et à la scène, et les films de fiction « Mystère » et « Le Loup et le Lion », montrant les relations privilégiées que peuvent avoir les enfants avec les animaux même sauvages.
Lors de la remise des prix, deux films se sont détachés du lot : Vincent Munier, éternel émerveillé de Benoît Aymon, sur les traces du célèbre photographe animalier a remporté le prix du jury et le prix du jeune public. Les quatre jeunes représentants du CMJ ont particulièrement aimé les belles images de ce documentaire même s’ils ont hésité à remettre le prix au « Cavalier Mongol ».
Western et émotion
Ce film réalisé par Hamid Sardar, lui-même d’origine mongole, retrace la quête de Shukhert, éleveur de chevaux Darhat, cavalier et lutteur, à la recherche de son étalon enlevé par des hommes originaires de Tuva qui volent des troupeaux de chevaux pour les revendre à des abattoirs à la frontière russe. « Notre jury était très éclectique et chacun a apporté son avis et sa sensibilité, reconnaît Jean-Christian Fraiscinet. Notre choix a été guidé par l’émotion que peut dégager un film. Le « Cavalier Mongol » dont le tournage était une véritable prouesse technique, étant tourné sous des températures extrêmes, dégage une vraie émotion, ce qui est difficile à faire dans un documentaire. Nous nous sommes laissés embarquer et nous n’avons pas vu le temps passer : c’est quasiment un film de cinéma, un western version mongole. Nous l’avons récompensé deux fois car il a été un vrai coup de cœur pour nous, tout en étant vraiment dans le thème du festival, montrant la relation d’un homme avec ses chevaux et son chien. Le thème du festival qui se prête bien à la Sologne, terre de nature, me parle, ayant été élevé dans l’Indre et cela a été un très grand honneur pour moi de présider le jury de ce festival. Cela faisait quelques années que l’organisation me l’avait demandé mais à cette époque de l’année, nous sommes en tournée pour les Bodin’s et comme cette année, cette tournée a été décalée, j’ai sauté sur l’occasion. Visionner à la suite de très beaux films m’a rappelé ma jeunesse étudiante où j’allais voir des films les uns à la suite des autres. » À noter que le samedi 9 octobre, Jean-Christian Fraiscinet est revenu au Méliès lors de l’avant-première de son dernier film, Les Bodin’s en Thaïlande qui s’est joué à guichets fermés.
F. M.