Dans le cadre de son partenariat avec la Fédération française d’équitation en vue d’accompagner l’équipe de para-dressage dans l’objectif des Jeux de Paris 2024, la Fédération française de la Maroquinerie, qui comprend aussi les Fédérations françaises de la Chaussure, de la Tannerie-Mégisserie, des Cuirs et Peaux, de la Ganterie de peau et le Conseil national du Cuir, ont organisé le 4 avril une journée au Parc équestre fédéral destinée aux professionnels de la filière.
L’objectif était de faire connaître le monde équestre aux entreprises de la filière cuir qui a un rôle à jouer dans ce sport, via les ambassadeurs qu’étaient les cavaliers de paradressage présents, Lisa Cez, Alexia Pittier et Vladimir Vinchon, ainsi que d’échanger sur les situations de handicap, dont l’exemplarité des athlètes de haut niveau sont les porte-drapeaux, afin de faciliter l’inclusion particulièrement dans le monde de l’entreprise.
La France est le quatrième acteur mondial de la filière cuir dans le monde avec une activité exportatrice importante, particulièrement dans le secteur du luxe où notre pays est leader mondial avec l’Italie. En ce qui concerne les métiers liés à l’équitation, principalement les selliers, ils sont une centaine dans notre pays dont 80 % sont des artisans. Ils contribuent par la qualité de leurs produits au travail d’équipe entre le cavalier et son cheval. L’excellence qui est l’objectif du savoir-faire de ces artisans n’exclut pas l’innovation. Celle-ci passe la relation directe avec le client, sollicitée par le cavalier, par la venue de savoir-faire venus d’autres sports pour « faire parler le cheval » et rendre sa relation avec le cavalier la plus fine possible. Ce qui implique une connaissance de la biomécanique équine très importante. Beaucoup de choses ont évolué dans le monde équestre depuis 30 ans. Il est indispensable d’être à l’écoute du cheval mais aussi de son cavalier qui est très souvent une jeune femme (majoritaires dans ce sport) qui recherche un produit à la fois technique, personnalisé et « tendance ».
Une force
La seconde table ronde avait pour thème handicap et exemplarité. Les athlètes paralympiques ont un rôle à jouer par leur exemplarité et leur forte médiatisation afin de faciliter l’insertion des personnes handicapées dans le monde de l’entreprise; ici, dans la filière cuir. 16 % de la population mondiale est en situation de handicap dont certains ne sont pas visibles comme l’autisme qui touche une naissance sur cent. Vladimir Vinchon, para-dresseur qui a du être amputé au niveau du genou droit, suite à un accident de voiture témoigne : « Mon combat a été de me dépasser afin de réussir les mêmes choses qu’un valide, ce qui a été très difficile. Le seul vecteur que j’ai trouvé pour me réinsérer est le sport. En tant que personne en situation de handicap, je suis obligé de tout anticiper pour me faciliter la tâche. Ce qui était une faiblesse est devenu une force. La vision du handicap doit changer en France et nous allons profiter des Jeux paralympiques pour promouvoir le message. Le fait que la plupart des places pour les Jeux soient réservées est bon signe. »
F. M.
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Le Fonds Equiaction
Lancé en 2020 à l’initiative de la Fédération française d’équitation, le fonds Equiaction a pour vocation de soutenir et promouvoir l’excellence équestre française. En partenariat avec la filière française du cuir, il permet à 4 cavaliers paradresseurs, Lisa Cez, Alexia Pittier, Anne-Frédérique Royer et Vladimir Vinchon de se préparer en vue des prochains JO dans un pôle d’entraînement situé dans les écuries d’une cavalière de dressage réputée et d’organiser des séances de médiation animale auteur du cheval, notamment à destination des résidents des EHPAD.
F.M.