Le feuilleton équestre tient en haleine, alors oui ou non pour le site lamottois de la Fédération d’équitation française (FFE) et l’accueil des Jeux Olympiques 2024 côté équitation ? Un récent courrier des hautes sphères relance au galop l’espoir, même ténu, et fait courir le temps en attendant pour un cheval solognot qui cherche sa course.
Le député LR de l’Indre, Nicolas Forissier, informe qu’il a interrogé l’Élysée sur ledit cheval de bataille, et même que Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, lui a répondu par voie de courrier daté du 20 novembre 2020, concernant les épreuves équestres des JO 2024. Il est notamment indiqué dans la missive que “le Président de la République a bien reçu la correspondance par laquelle vous lui indiquez soutenir la proposition de Monsieur François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, suggérant de déplacer les épreuves équestres des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 du Château de Versailles à Lamotte-Beuvron, en région Centre-Val-de-Loire. Attentif aux raisons qui ont guidé votre démarche, le Chef de l’État m’a confié le soin de vous en remercier.” Passée la courtoisie, la lettre rappelle la selle et la bride. “Vous le savez, le site de Versailles avait été retenu pour accueillir les épreuves équestres dans le « concept olympique et paralympique » présenté par la France dès la phase de candidature. Ce choix bénéficiait par ailleurs du soutien des deux fédérations internationales concernées, la fédération équestre internationale (FEI) d’une part et l’union internationale de pentathlon moderne (UIPM) d’autre part. La FEI et Paris 2024 ont réaffirmé leur soutien plein et entier à cette implantation, le 8 juin 2018. Le conseil d’administration de Paris 2024, réuni le 30 septembre dernier, a validé les principes directeurs de la « révision de concept ». Ce travail, rendu impératif au regard notamment de la nécessité de réaliser des économies budgétaires, est conduit avec l’ensemble des parties prenantes et aboutira d’ici la fin de l’année 2020, notamment sur l’implantation des épreuves sportives. Il reviendra donc au conseil d’administration de Paris 2024 d’arrêter, au mois de décembre prochain, la liste définitive de l’implantation des sites sportifs, sur la base des instructions de dossier réalisées par les services et équipes de Paris 2024. “
La mort du petit cheval ou bientôt en selle ?
La conclusion du courrier étatique ouvre toutefois une petite lucarne, pour ne pas paraître comme un mauvais cheval. “Concernant le sujet de l’implantation des épreuves équestres, afin de pouvoir disposer de l’ensemble des éléments d’appréciation sur ce dossier, Monsieur Michel CADOT, délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques, a demandé à Paris 2024 de conduire une étude visant à expertiser, au regard des dispositions du cahier des charges définies par le CIO et les fédérations internationales concernées, le coût que représenterait l’implantation des épreuves équestres sur le site de Lamotte Beuvron.” Poudre aux yeux ? À suivre incessamment selon le timing précité… En dépit du fait que la réponse sera assurément mathématique et comptable : Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron, a entretemps justement déploré une balance semblant toujours penché du côté opposé. “Versailles quoiqu’il en coûte ? Des JO durables, inclusifs, raisonnables sur le plan économique voilà pour les principes et pour la galerie (des glaces) ! Pour la décision, nous l’avons appris par courrier du président du COJO (Comité d’organisation des JO), ce sera Versailles plutôt que Lamotte Beuvron ! Restons combatifs, le pire n’est jamais sûr avec des décideurs à la petite semaine; la raison et le bon sens sont des marathoniens, pas des sprinters !” Et surtout, à cheval donné, on ne regarde pas les dents…
É. Rencien