Lamotte-Beuvron : Il était une fois un important réseau de transports en commun en Sologne…


Le 19 octobre, s’est tenue au cinéma la seconde conférence du cycle automnal organisé par le groupement de recherches archéologiques, GRAHS, sur le thème des « tacots de Sologne », c’est à dire les trains et tramways qui sillonnaient notre territoire de 1900 à 1935.
Les trains étaient à cette époque nombreux en Sologne, tirés par des locomobiles à vapeur, mais aussi des électriques. Chaque village ou presque avait sa gare. Les wagons de voyageurs étaient occupés par les femmes qui allaient au marché dans la commune voisine, des militaires en permission, suivis d’un autre wagon chargé d’étais de mines… Cette conférence, présentée par Daniel Boissay et Jacques Niveau, est le fruit des recherches entreprises par sept membres du GRAHS qui ont abouti à une série d’articles par une série d’articles parus dans les numéros 94 à 96 de la revue de l’association « La Sologne et son passé », dans le n° 94 « le réseau des tramways de Sologne », le n° 95 « la ligne Orléans-Brinon » et le n° 96 « la ligne Orléans-Cléry-Neung-sur-Beuvron ». D’autres articles sur la même thématique sont à prévoir dans les prochains numéros. Daniel Boissay a évoqué le petit train à vapeur qui circulait, dès 1905 sur une voie métrique partant de la gare d’Orléans-Saint-Marceau, passant par Cléry et aboutissant à Neung-sur-Beuvron avec des correspondances vers Blois ou Lamotte-Beuvron. Quant à Jacques Niveau, il a présenté la ligne électrifiée de Cléry à Amboise, ouverte en 1914 et alimentée par une usine implantée aux Montils, près de Blois. Les deux conférenciers ont illustré leurs propos en projetant des cartes postales anciennes et des plans des gares et des villages traversés. En conclusion, les deux intervenants ont évoqué le lent déclin de ces compagnies ferroviaires, remplacées progressivement par les autocars et les camions, aboutissant malgré les protestations des usagers, à la fermeture de ces lignes en 1935. Aujourd’hui, comme il est recommandé de limiter notre empreinte carbone en délaissant nos automobiles au profit des transports en commun, l’on peut regretter le temps où presque tous nos villages de Sologne étaient reliés par un important réseau ferroviaire qui résoudrait aussi les problèmes de mobilité que connaissent aujourd’hui leurs habitants lorsqu’ils n’ont pas de voiture… La prochaine conférence du GRAHS le 23 novembre à 18 h, toujours au Méliès, sera animée par Chantal Pousse, Claudine Petat et Frédéric Auger sur « quelques aspects du patrimoine et de la mémoire de Lamotte-Beuvron »
F. M.