DÉLOCALISATION Dans le cadre de L’Économie aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois proposé par la chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher, une table ronde décentralisée a lieu pour la première fois à Lamotte-Beuvron, le 12 octobre au Parc équestre fédéral.
F.M.
Jean-François Loudcher, professeur en sciences historiques et sociales du sport à l’université de Bordeaux, Alain Schoeny, enseignant en sciences du sport, de l’information et de la communication à l’université d’Orléans, Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération Française d’Équitation et Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron ont débattu sur le thème Sport et grands évènements, un patrimoine pour les territoires. En effet, la question est de savoir comment ces événements qui constituent un patrimoine immatériel, sont porteurs de développement pour les territoires à long terme alors qu’ils sont par nature éphémères. Pour Jean-François Loudcher, « Les grands événements sportifs ont des retombées économiques sur le court terme mais on ne sait pas véritablement s’il y en a sur le long terme. L’impact de leur image est aussi difficile à évaluer. Pour qu’il laisse une trace, l’événement doit avoir une âme et qu’il s’ouvre à l’histoire locale du lieu. La dimension culturelle est essentielle à la patrimonialisation de l’événement sportif. » « Ce type d’événement qui s’inscrit dans une période très courte a besoin d’être identifié géographiquement, socialement et culturellement, enchaine Alain Schoeny. Ils génèrent un sentiment de fierté, une image positive de la ville d’accueil pour la population locale et les touristes. Mais il faut éviter les « éléphants blancs », les infrastructures délaissées après les Jeux Olympiques, comme ce fut le cas à Athènes et à Rio. L’après événement est aussi la phase la plus délaissée par les organisateurs. »
« Le parc équestre est lié à un événement, les championnats de France poney que l’on souhaitait organiser sur un site pérenne au centre de la France, remarque Frédéric Bouix. Puis ces championnats sont devenus le Generali Open de France qui accueille vingt cinq mille participants sur vingt cinq jours de compétition. Le site a été ensuite ouvert vers l’extérieur afin qu’il y ait une récurrence régulière. » Pascal Bioulac reconnait être dans la « position confortable d’un élu dont la ville bénéficie des retombées d’un événement sportif, le Generali Open de France qui a l’avantage de se tenir tous les ans. Le parc équestre accueille d’autres événements qui permettent d’amplifier l’image du site. » Le parc équestre et les événements qu’il accueille, un exemple réussi d’intégration dans le patrimoine solognot ?