Les 21 et 22 novembre a eu lieu au parc équestre fédéral le premier congrès des jeunes dirigeants de centres équestres.
Une centaine d’entre eux, le plus souvent des jeunes femmes de moins de trente ans qui gèrent seule leur club ou avec un ou deux salariés, se sont retrouvés pour deux jours de travaux et réflexions à propos de l’entreprenariat équestre, dans une activité en plein changement en raison des nouveaux souhaits de la clientèle qui souhaite un effet « waouh » avec des retombées positives immédiates de leur apprentissage (ce qui a priori n’est pas évident dans un sport comme l’équitation où cavalier et cheval doivent composer ensemble), et de l’évolution de la notion de bien-être animal. Des représentants de la Mutualité Sociale Agricole, de la Chambre d’agriculture, du Groupement Hippique National, de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, ainsi que de la Fédération Française d’Équitation ont présenté les outils et services d’accompagnement mis à disposition des dirigeants de clubs. Problématique récurrente de la gestion d’entreprise quel que soit le domaine d’activité, le recrutement a été aussi abordé aussi bien dans les aspects réglementaires que les bonnes pratiques pour trouver son futur collaborateur. L’entrepreneur et journaliste Philippe Bloch a livré aux congressistes une vision positive du monde. « Rien ne résiste à l’enthousiasme, constate-t-il. L’optimisme est une question de volonté. Pourquoi sommes-nous si souvent convaincus que la vie est une mer de difficultés ou d’efforts, alors qu’elle est en réalité un océan de plaisirs et d’opportunités ? ».
Vers l’avenir
Le conférencier a aussi mis le doigt sur les dérives du vocabulaire pessimiste pratiqué de nos jours, citant des expressions comme le « bon courage » qui pourrait être remplacé à bon escient par « bonne journée ». Par petits groupes, les congressistes ont ensuite conduit une réflexion à propos de la fonction de dirigeant, des actions collectives à conduire ainsi que des valeurs qui font l’avenir de l’équitation, ce qui a été l’occasion d’échanges sur les pratiques professionnelles des uns et des autres. Il est ressorti de ces ateliers que l’équitation reste une véritable école de la vie, avec des valeurs qui permettent d’aller vers l’avenir grâce au cheval. Le dirigeant est le pivot du club. Véritable homme (ou femme) orchestre, il est polyvalent, bienveillant et visionnaire afin de se renouveler pour toujours mener à bien le projet de son club. Les congressistes ont aussi ressenti le besoin de bénéficier d’une formation de gestion des conflits avec leur clientèle et de pouvoir organiser leur temps afin de pouvoir se consacrer des moments pour eux. « Vous allez repartir avec de nouvelles idées et de nouvelles ambitions, remarque le président de la FFE, Serge Lecomte, en clôture du congrès. L’enthousiasme est important pour bien diriger son établissement. La capacité d’innover, d’améliorer quotidiennement son travail et la persévérance sont des qualités à développer afin d’être couronné de succès. »
