Depuis le 1er août, la communauté de brigades de gendarmerie de Lamotte-Beuvron (qui regroupe Neung-sur-Beuvron, Lamotte-Beuvron et Salbris) a à sa tête le lieutenant Valentine Martin.
Prenant la suite du capitaine Lhostis, la jeune femme de 26 ans, dont c’est la première affectation, reconnaît avoir eu un « cursus baroque pour un officier de gendarmerie ». En effet, elle a fait trois années de classe préparatoire littéraire dans le prestigieux lycée parisien Henri IV afin de tenter le concours d’entrée à l’École Nationale des chartes, avant de faire un Master d’histoire à la Sorbonne. Souhaitant ensuite intégrer la Gendarmerie nationale comme officier, elle passe un an à l’Université Paris II Panthéon-Assas pour préparer le concours d’officier de gendarmerie, avant d’entrer à l’école des officiers de gendarmerie à Melun. « À l’origine, je souhaitais devenir enseignante, mais pendant mes études, j’ai été réserviste en gendarmerie, tout d’abord deux ans en brigade puis deux autres années dans l’infanterie à la Garde républicaine. Cette expérience m’a beaucoup plu et l’idée d’en faire mon métier a fait son chemin. L’esprit de service public qui existe au sein de la Gendarmerie et le contact avec la population sont des choses qui me séduisaient. » Originaire du Pays de Caux, en Normandie, Valentine Martin n’a aucune attache en Sologne mais a tout de suite apprécié la région : « Je viens d’un milieu rural et j’ai grandi à la campagne, étant allée à Paris uniquement pour mes études. Une brigade à taille humaine comme celle de Lamotte-Beuvron, située au sein d’une région boisée, me convenait mieux qu’un poste dans une ville plus grande », indique-t-elle avant d’ajouter : « La gendarmerie n’est plus aujourd’hui un milieu exclusivement masculin car le ratio au niveau national est de 40 % de femmes. Nous sommes encore minoritaires chez les officiers mais cela ne pose aucun problème car les mentalités ont beaucoup évolué. A Lamotte-Beuvron, la brigade est en-dessous de la moyenne nationale en matière de parité car sur un effectif de 28 personnes, il n’y a que 4 femmes. Mais tout se passe très bien et je n’ai jamais eu de remarque sexiste ou désobligeante. »
La gendarmerie, un service public
Ayant choisi de faire carrière comme officier de gendarmerie pour le contact humain, Valentine Martin met la rencontre avec la population en priorité, « ce qui permet de faire davantage de prévention que de répression. La gendarmerie fait partie des services publics dont certains tendent à disparaître en zone rurale. Aller à la rencontre de la population est important car nous vivons et nous travaillons ici. Il est important de s’intégrer à la vie locale. C’est pourquoi malgré mon métier très prenant où il n’est pas évident d’avoir des activités à côté car les journées sont longues, je me suis inscrite au club de badminton lamottois. J’encourage mes personnels à fréquenter les clubs et associations locaux car cela permet d’aller au contact des gens. Il est aussi important pour son équilibre personnel d’avoir une activité en dehors du service. » À la différence de ses prédécesseurs, le lieutenant Valentine Martin a directement pris son commandement dans les nouveaux locaux de la gendarmerie lamottoise. « J’ai la chance d’intégrer des locaux neufs, ce qui n’est pas le cas pour toutes les brigades, conclut-elle. Nous avons ici de très bonnes conditions pour travailler et vivre. »
F. M.