La maternité du centre hospitalier de Blois réorganisée


 

Avec la baisse globale de la natalité et pour des raisons économiques, la maternité du centre hospitalier Simone Veil de Blois a été réorganisée. Depuis début avril, elle compte 10 lits en moins et les deux unités d’hospitalisation ont été rassemblées.

 

« La réorganisation de la maternité relève de ma responsabilité personnelle, elle est le fruit d’une longue réflexion et d’une concertation », explique Olivier Servaire-Lorenzet, directeur du Centre hospitalier de Blois (CHB). Le directeur est sorti de son silence, le 23 mai, lors d’une conférence de presse, pour expliquer la suppression de 10 lits dans le service d’hospitalisation de la maternité. Différentes raisons l’ont mené à cette décision, et principalement la baisse globale de la natalité et du nombre d’accouchements à l’hôpital qui est passé de 1 716 en 2007, à 1 367 en 2017 (source réseau Périnat Centre-Val de Loire). En fin d’année 2017, quinze jours par mois, moins de 20 lits sur les 35 du service étaient occupés. « C’est donc une question d’adaptabilité du service public aux besoins de la population, sans entamer la qualité et la sécurité des soins, mais aussi pour des raisons économiques afin que l’hôpital ne soit pas déficitaire », souligne le directeur. Par ailleurs, depuis 2014, la durée moyenne de séjour des femmes à la maternité est en baisse. « Elles passent en majorité 3 jours à la maternité donc même si il y a 10 lits en moins, ce ne sont pas des lits qui étaient occupés », confirme Katherine Dieckmann, chef de pôle mère-enfant. La maternité propose désormais aux futures mamans 4 chambres doubles et 17 chambres individuelles. Dans le même temps, les deux unités d’hospitalisation ont été rassemblées en une seule unité : activités de grossesses à risques, diagnostic anténatal, suites de couches pathologiques et suites de couches physiologiques ont été regroupées en une seule unité de 25 lits.

« Il n’y a eu aucun licenciement »

Cette nouvelle organisation a aussi entraîné la suppression de 7 équivalents temps plein. « Il n’y a eu aucun licenciement et il ne s’agit pas d’une remise en cause de la qualité et du professionnalisme des professionnels de l’hôpital », précise Olivier Servaire-Lorenzet. En effet, la réorganisation, effective depuis le 2 avril, a été menée en concertation avec l’équipe de la maternité et le personnel soignant après six mois de négociation. « Pour le moment, cela se passe bien et en cas d’un afflux de naissances, il y a une flexibilité au niveau de l’organisation des soins et de l’accueil des mamans car nous pouvons rouvrir 5 à 7 lits supplémentaires », explique Etienne Roussel, chef de service gynécologie-obstétrique. Cependant, un bilan d’étape sera réalisé dans six mois avec les professionnels de santé. En tant que président du conseil de surveillance du CHB, le maire de Blois, Marc Gricourt a estimé après avoir interrogé les professionnels de santé et les membres du Conseil de surveillance, que la réorganisation du service ne change pas sa capacité à répondre à la demande de la population. « La qualité d’une offre de santé ne se limite pas aux nombres de lits et les meilleures conditions d’accueil et de prise en charge de ce service public sont garanties », assure Marc Gricourt. Olivier Servaire-Lorenzet a également réaffirmé le soutien de l’hôpital de Blois aux maternités de Romorantin et Vendôme « qui doivent être confortées et développées dans leur rôle de proximité ». Cependant, même s’il est attaché à la liberté de choix d’un établissement, il s’interroge sur le fait d’avoir deux maternités dans l’agglomération blaisoise (avec celle de la Polyclinique). « Je considère qu’une seule maternité est nécessaire et évidemment, je plaide pour celle de notre hôpital », conclut-il. 

Chloé Cartier-Santino