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La HAG veut combattre la morosité ambiante

Après une fin de saison des plus catastrophiques pour cause de confinement et avec l’annulation de plusieurs spectacles programmés, l’équipe de La Halle aux Grains (HaG) de Blois repart pour une nouvelle aventure, le ventre un peu noué.
Envers et contre tout. Avec courage et combativité. Sans oublier un zeste de prudence car avec cette pandémie, personne ne sait ce qui se cache derrière le rideau de scène, qu’il soit rouge ou noir. Place aux spectacles et aux loisirs. Surtout à la FÊTE. Catherine Bizouarn, la directrice, entourée de son équipe, a présenté, en plusieurs séquences (50 personnes au maximum) cette nouvelle programmation disponible sur le site (www.halleauxgrains.com), avant le coup d’envoi de L’Été sans fin qui ouvrira, officiellement, le déroulement des festivités , les vendredi 18, samedi 19 et dimanche 20 septembre prochains, avec, le dernier, jour un dimanche classé vert, sous le signe du vélo et des transports doux… Le programme de cette année va, quelque peu, se décentraliser et aller hors les murs de La Halle, bien plus que les autres années, avec en apothéose l’investissement du Jeu de Paume, mais aussi de l’aître Saint-Saint-Saturnin, en «Vienne», à Saint-Gervais, à Vineuil, au parc des expositions de Blois, pour les journées devenues cultes du Cirque, et même à La Fondation du Doute…, ou Vendôme, en relation avec L’Hectare, sans oublier le légendaire Théâtre Nicolas-Peskine, aux Provinces de Blois ! Sinon, comme toujours, les spectateurs les plus difficiles trouveront de quoi occuper leurs soirées avec de la danse, du jazz, des pièces à thèmes actuels forts, de la musique classique, du théâtre, La Nuit de la Sape, et des promesses féériques de voyages qui feront oublier les menaces de la Covid-19, pendant quelques instants volés au temps qui passe inexorablement.

Le spectacle doit continuer de vivre
Certes, les barrières sécuritaires obligatoires restreindront, quelque peu, la capacité de l’hémicycle ou de la Halle elle-même, mais plusieurs séances ont été doublées et même triplées en accord avec les troupes et les artistes, plus solidaires que jamais des efforts entrepris, en plus des contraintes légales, par les gestionnaires de sites accueillant du public. Plus que jamais, et ce fut le fil conducteur de la présentation de Catherine, il faudra que le public se montre, lui aussi, solidaire et ne boude pas ses sorties, sauf si les restrictions se durcissent, ce que personne ne souhaite, bien évidemment. Cette vague d’optimisme, pour mieux combattre la morosité ambiante négative, hélas persistante, lancée lors de l’une des deux premières présentations le mercredi 2 septembre ne devrait pas se transformer en tsunami…et ce qui est annoncé devrait, vite, faire oublier la triste fin de saison du deuxième trimestre écoulé.
Que la HaG revive vite. Premier rendez-vous après l’été sans fin dès qu’il sera terminé au Théâtre Nicolas-Peskine, les mardi 6 (19h30), mercredi 7 (20h30) et jeudi 8 (19h30) octobre pour une création, «Le Garde-Fou», de Julie Ménard sur une mise en scène de Sophie Guibard. Il s’agit, selon la «bible» du programme, d’une ronde théâtrale sur les questions de l’enfermement… Avec un tel sujet, le confinement n’a plus qu’à aller se rhabiller en coulisses, dans la fosse ou dans les cintres! Pour longtemps…Le plus longtemps possible.

Jules Zérizer

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