La dernière « promotion » des volontaires en service civique en Loir-et-Cher a été fêtée, pour le 8ème anniversaire de l’existence de cette structure d’insertion, lors d’une rencontre à La Maison de Bégon de Blois, placée sous la présidence du préfet de Loir-et-Cher, Jean-Pierre Condemine. Une nouvelle fois, ce dernier a prouvé le fort attachement qu’il portait à cette initiative citoyenne qui semble se conclure positivement pour les jeunes qui l’ont pratiquée.
Le préfet, en conclusion des bilans présentés sous formes de saynètes, avec pancartes positives et/ou revendicatives, ce qui est bien plus vivant qu’un rapport froid et somnolent, a invité officiellement les volontaires des quelques 210 jeunes déjà passés par ce service, à venir défiler, le 13 juillet, au soir, juste derrière les jeunes sapeurs-pompiers. «Vous prouverez, avec vos sweets tricolores que vous, aussi, avez votre place dans la République. En suivant vos stages, vous avez prouvé votre engagement au service des autres, en combattant, notamment l’indifférence. Vous serez visibles de la population qui vous rendra hommage».
Cette rencontre à la Maison de Bégon portait sur la restitution du vécu des jeunes au travail, à travers des ateliers de détente, mais aussi de formation en communication et expression, sur « ce en quoi j’ai été utile au sein de la structure au sein de laquelle j’évoluais », «Les leviers du changement et le regard porté sur la société à l’issue du stage vers un projet de vie» et « la mission idéale avec une possibilité d’améliorer les éléments abordés tout en s’enrichissant de l’expérience vécue ».
Certains ont souhaité une meilleure reconnaissance du travail effectué, avec une indemnisation plus forte, regretté le manque de proposition d’embauche, tout en reconnaissant avoir été plus autonome, responsable, impliqué, RESPECTÉ, bien suivi…
L’esprit d’équipe a joué puisqu’avoir contribué à la réussite des autres a été stimulant. Un regard nouveau a été apporté sur le monde du travail et certains responsables ont reconnu que cela a permis à la structure de se remettre fortement en question, à certains moments. L’esprit d’équipe au service de tous a fortement joué et il a été promis par le préfet de bien sérier toutes les conclusions pour permettre à la machine de mieux avancer et de se perfectionner…Même si tous ces stages de service civique ne peuvent, hélas, déboucher sur une embauche…, celles et ceux rendus ensuite à la vie de tous les jours, sans contrats, étant condamnés à retrouver les indemnités de chômage ou à se rediriger vers Pôle Emploi.
On va finir par regretter la disparition du service militaire obligatoire qui, parité oblige, aurait été suivi aussi par la gent féminine…
Jules Zérizer