Les différents niveaux de restrictions de déplacement de la Covid avaient fait sensiblement augmenter le nombre de promeneurs de chiens, de pratiquants de course à pied aussi. Si les toutous réclament toujours leur balade quotidienne, les joggeurs occasionnels ont renoué avec leurs vieilles habitudes procrastinatrices… Le canapé et la télé ont retrouvé leurs saveurs d’avant.
Durant de longs mois, les épreuves de courses à pied ont été à l’arrêt. Pas de compétitions officielles ou officieuses, hormis quelques parcours tracés en mode GPS. Les plus motivés ont pu les parcourir et enregistrer leurs performances par le truchement de leurs appareils connectés. Les joggeurs sont, eux, passés au canicross, baskets au pied et chiens en laisse. Tandis que la crise sanitaire s’installait, en réaction, les vieux réflexes de l’homo sapiens sapiens refaisaient surface avec mise en adéquation aux conditions du moment. Le sédentaire devenait marcheur, le marcheur devenait joggeur. Ce renouveau de l’activité physique aurait pu conduire, à moyen terme, à des modifications d’habitudes, à des bonnes résolutions de 1er janvier enfin appliquées. Que nenni, la preuve en a été donné lors des premières compétitions qui ont pu se dérouler, presque, normalement. En ce début d’été, pourtant, les pelotons restent maigres. Une observation aussi valable dans le Cher (Avord, Foëçy), que dans l’Indre (Migné, Briantes, Châteauroux), que dans le Loiret (Mignerettes, Louzouer) ou l’Indre-et-Loire (Villiers-au-Bouin). Pourtant ces deux derniers départements sont, d’ordinaires, généralement bien pourvus en compétiteurs. Pour le Loir-et-Cher, la seule épreuve déjà disputée, à Theillay, est un peu à part. Elle est restée sur un standard habituel avec de plus en plus d’athlètes en lien direct avec la commune. Toutes ces épreuves n’étaient pas identiques. Elles permettaient d’accéder à des championnats, d’autres non et avaient un caractère ludique. Des tarifs un peu élevés pour quelques-unes, des dates plus estivales qu’à l’accoutumée, peuvent un peu expliquer ces défections. Un constat : les licenciés FFA restent présents, tout comme les triathlètes. À l’inverse, les adhérents d’associations de coureurs à pieds, hors fédération sportive, pointent pour la plupart aux abonnés absents. Pas un bon signe pour un éventuel retour à la normale.
FS