Les plus anciens des Loir-et-Chériens se souviennent de la résidence chausséenne, comme l’une des toutes premières maisons de retraite privées installées dans notre département, il y a 50 ans.
La Caisse d’Épargne, qui avait pour sigle le charmant sauteur et animal drôle de nos forêts – et de nos villes maintenant -, l’avait ouverte pour ses anciens salariés qui voulaient de la verdure et de l’air frais, loin de la capitale où ils avaient effectué, bien souvent, leurs carrières. Au fil des décennies, cette résidence est devenue l’une des cinq structures associatives du département, au sein d’un recensement de 54 autres Ehpad, avec plusieurs présidents de conseils d’administration, depuis son rachat dans les années 70, et de multiples travaux d’aménagement, sans cesse adaptés aux normes en faveur des personnes du 3ème âge qui y séjournent. Actuel président du conseil d’administration, François Bigot, dont le père, Jacques, fut à l’origine, avec d’autres Loir-et-Chériens, de l’achat de la structure, a eu, en compagnie d’Élodie Guerrier, directrice de la résidence ; Jean-Pierre Klapezynski, responsable de la vie sociale, et de tout le personnel de la maison, ainsi que la majorité des résidents, le plaisir d’accueillir cet automne des invités élus, dont Marie-Hélène Millet, conseillère départementale et son collègue, Stéphane Baudu, par ailleurs maire de La Chaussée ; plusieurs anciens présidents et membres des conseils d’administration successifs ; le personnel soignant et toutes celles ou tous ceux qui travaillent pour accompagner les «habitants» de l’immeuble, tant aux cuisines, au service ou aux animations et soins de confort ou de thérapie.
Élodie Guerrier a énoncé le programme chargé de la journée avec des expositions rétrospectives, de travaux réalisés par les résidents, avec, aussi, un circuit de visite «portes ouvertes», avant que Marie-Hélène Millet ne signale le rôle du Conseil départemental, en lien direct, notamment avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), pour accompagner, dans le respect de plusieurs critères, la vie des personnes ayant choisi un hébergement à l’Écureuil, mais aussi ailleurs, en souhaitant voir perdurer ce type de fonctionnement associatif ou de le développer.
L’avenir ?
Pour François Bigot, ce demi-siècle est très important car il démontre que, depuis la reprise de la résidence, La Caisse d’Épargne ayant décidé de s’en séparer, tout fonctionne au mieux grâce aux membres du personnel et des animations pour agrémenter les services rendus aux résidents, ainsi que pour le bien-vivre des collaborateurs qui vont profiter d’un régime associatif. Collaborateurs qu’il a remerciés, au passage, pour leur comportement exemplaire durant la dure période de la Covid et des confinements. En plus des sept hectares actuels, il a été confirmé que, juste en face de l’immeuble, il va être possible d’obtenir une nouvelle structure pour personnes âgées et jeunes adultes handicapés, avec une micro-crèche pour les enfants du personnel. Tout est calé et acté, même si la pandémie a quelque peu retardé le projet qui verra le jour, sous peu, comme l’a confirmé Stéphane Baudu «dans l’intérêt des uns et des autres afin que nous soyons, à La Chaussée, des précurseurs dans le traitement du vieillissement en l’accompagnant et en l’adaptant le mieux possible à l’avenir car nous sommes tous appelés, de plus en plus, à devenir centenaires, comme le sera un jour l’Écureuil». Des poèmes lus par Claudette Louchard, qui intervient régulièrement en animatrice au sein de la structure, puis un concert du groupe Dixiland ont coloré et égayé le repas dégusté en famille sous des barnums, le soleil ayant décidé d’être de la partie. Que rêver, donc, de plus pour cet anniversaire des 50 ans ?
Jules Zérizer