Afin d’éviter de mauvaises interprétations, d’ores et déjà, nous invitons les membres du team 1er degré, les amateurs des lectures en diagonale, ou seulement des titres, les trolls de la toile et autres Leprechaun des réseaux sociaux à prendre le temps de lire et relire tranquillement les CCV qui jalonneront cette année toute neuve. Parce que ça y est, nous sommes en 2022.
Voilà un an pile poile, on se demandait si 2021 serait autant une AdM* que 2020. Les doutes éventuels se sont estompés très rapidement … Donc, si un quelconque spécialiste de Jévéhor, la marque à la bouteille étoilée, pouvait expliquer au patron qui est aux cieux ( Dieu, Allah, Bouddha, et consorts) que deux fois la même blague ce n’est pas forcément un bon running gag, ça serait assez sympa de sa part. Sinon on peut passer directement à 2023.
Quelques heures se sont seulement écoulées en cette année en devenir que, déjà, les bonnes résolutions se sont évaporées comme une brume matinale dans un chemin creux. Pff, envolée la décision de ne pas dire du mal, de ne pas écrire du mal aussi. Trop dure, trop inclusif, trop pas le naturel qui reviendrait au galop. Pour le tabac, c’était possible. Pour le retour à une activité sportive, on pouvait envisager. Pour le régime scandinave dissocié, ça devient d’année en année de plus en plus délicat. Notre monde déborde de ces bonnes résolutions qu’il ne peut pas tenir. Prenez Vladimir Poutine, par exemple. Lui il voudrait simplement jouer au hockey, faire des ronds sur la glace et taper dans les crosses. Et pan, voilà t’y pas que les Kazakhstanais se la joue Printemps de Prague 1968. Manquerait plus qu’un local s’imôle par le feu et ce serait le foutoir ! Prenez les Talibans Afghans par exemple. Eux, ils voudraient que l’aide humanitaire internationale empêche la famine. Et pan, voilà que la gente féminine aurait conservé des envies d’émancipation comme avant l’automne dernier. Pourquoi pas sortir de leur maison, aller voir ailleurs, à l’école, et travailler aussi. N’importe quoi. Prenez Donald Ttrump, par exemple. Le golf s’est ça passion et l’Amérique sa Nation Force One. Et pan, on lui annonce qu’il a perdu les élections présidentielles. C’est comme-ci quelqu’un lui avait dit qu’il n’était plus président des Etats-Unis. On peut facilement en négliger les bonnes manières. Prenez Eric Ciotti, par exemple. Les symboles de la France, le bleu, blanc, rouge, l’uniforme, et la cape d’invincibilité, c’est son truc à pépère. Et pan, voilà que le drapeau européen se met à flotter sous l’Arc de triomphe. Un 1er janvier en plus. De quoi oublier qu’on a réussi à se faire exempter du service militaire. Prenez Gérald Darmanin, par exemple. Les manifs, les anti-machins et les pros-trucs, ça lui file la migraine. Sa résolution c’était de faire plaisir à la police. Il veut leur donner des billets de trains gratuits, pour aller au boulot d’abord, la promenade ensuite. Et pan, au même moment des voix s’élèvent pour dénoncer les avantages exorbitants des cheminots. Paraît qu’ils voyagent gratuitement… Même quand on veut faire le bien, ça passe pas !
Tous auraient du prendre exemple sur les dirigeants de Hong Kong. Pour 2022, ils ont à coeur de placer la liberté d’expression au centre du débat démocratique. En Chine c’est comme ça qu’on dit « tout le monde s’aligne et pas une oreille qui dépasse. Pour prouver que ça marche, le «Pilier de la honte», une statue rendant hommage aux victimes de la répression de Tianamen, a été retirée avant la fin de l’année 2021.
Enfin, pour parfaitement clôturer ce panel des indispensables changements dans notre vie quotidienne, rassemblons nous autour d’un café fumant sur un feu de camp. Enterrons la hache de guerre et fumons le calumet de la paix. Cessons le conflit qui oppose Nordistes et Sudistes depuis des lustres à cause de la supercherie autour des « chocolatines ». Un oukase lancé par des Ayatollahs de la viennoiserie. Le pain au chocolat c’est un pain au chocolat. Et pi c’est tout !
* Année de Merde
Fabrice Simoes
