Issoudun : Un contrat local de santé pour freiner l’érosion de l’offre médicale


contrat local de santé
Il aura fallu dix-huit mois de travaux pour que, samedi dernier, un contrat local de santé soit paraphé sous les ors de l’hôtel de ville d’Issoudun. Un contrat local qui a pour ambition de contrer l’érosion de l’offre médicale et la promotion de l’égalité des soins.
Quatre signatures, celles du maire-président du Pays d’Issoudun et de Champagne berrichonne, André Laignel, Philippe Fournié, vice-président de la région Centre, Philippe Damié, directeur général de l’Agence régionale de la santé (ARS), et le préfet Jérôme Gutton ont été apposées au bas d’un document qui doit changer la vie du bassin de vie qui regroupe 42 communes. Une dernière étape qui vient au terme de dix-neuf mois de travail conjoint des services du pays et de la délégation territoriale de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et qui a mis en œuvre un mode de participation multi-collaboratif. Une expérience de démocratie contributive où débat et propositions concrètes étaient au programme.
Ce contrat constitue le résultat de 13 mois de concertation, 4 réunions plénières, plus de 500 acteurs de santé contactés, de nombreuses heures de travail collectif au sein de divers groupe de travail. Il durera trois ans et s’appuie sur 40 objectifs opérationnels, décliné en 63 fiches-actions qui s’articulent autour de 4 axes principaux : Renforcer, par exemple avec la création du SMUR au sein du centre hospitalier d’Issoudun ou lutter contre l’habitat indigne et inadapté ; Innover, étudier l’opportunité de créer un centre de santé ou construire un projet territorial de télémédecine ; Prévenir à l’aide d’un LIPPI (lieu d’information et de prévention du pays d’Issoudun), Promouvoir par la création d’un livret d’accueil et d’accompagnement des nouveaux praticiens et l’élaboration d’un annuaire des solidarités. L’exemplarité du contrat issoldunois devrait d’ailleurs être reporté au niveau régional, selon Philippe Fournié, dans l’optique du plan santé 2020.
Quant au financement des actions envisagées, alors que les aides publiques sont, pour l’heure, en mode diminution, André Laignel n’a pas manqué de rappeler que « malgré les diminutions et les restrictions budgétaires il faut se positionner sur des sujets porteurs et essentiels qui ne devraient pas être pénalisés… » et de rappeler que le « contrat sera soutenu par l’ARS mais aussi par la région Centre grâce au futur contrat régional de solidarité territoriale, à hauteur de plus de 220 000 euros, d’autant que les possibilités de financement régionaux ont été élargis aux actions en faveur de la nutrition et à destination des seniors. » Et de citer André du Bouchet : « Il m’est interdit d’allumer des feux infirmes. »

F.S.