POLITiQUE La rentrée est bien sonnée, le soleil va céder la place au ciel gris, mais certains continuent de brandir leurs couleurs haut et fort.
E.Rencien
A force de croiser François Bonneau, se « bonifie »-t-on ? En tout cas, le président PS du Conseil régional semble en forme en ce moment. Une boutade sur les collets solognots remplacés par les colliers de serrage grâce à l’entreprise Caillau à Romorantin, beaucoup d’enthousiasme sur les bancs des lycées… et hop, de quoi se mettre en jambe pour faire face aux journalistes lundi 10 septembre conviés à Vineuil pour un point d’étape à mi-mandat des actions et projets des élus régionaux socialistes-radicaux-démocrates (SRD) et aussi écologistes. Autour de la table, François Bonneau donc, Marc Gricourt, maire de Blois et premier vice-président de la région, Charles Fournier, à la tête du groupe écologiste; Jean-Patrick Gille, président du groupe SRD; Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral du PS 41; ainsi que les conseillers régionaux du Loir-et-Cher, Tania André, Audrey Rousselet, Jean-Pierre-Charles Guimpied, Pascal Usseglio… Et donc ? Tout va à peu près bien, si l’on en croit les intéressé(e)s. Engagements de campagne tenus, chantiers en cours, développement économique, transports, justice, solidarité, jeunesse, mobilité, agriculture, bien-vivre ensemble… Il reste bien sûr du boulot sur la planche, au milieu du parcours.
Echanger, décider… Agir ?
« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde, » écrivait Paul Valéry, C’est pour cela que selon François Bonneau, les hommes et femmes politiques doivent « aller à la rencontre des gens et des territoires, favoriser la démocratie, écouter les points de vue, échanger… Et au final, prendre la responsabilité de décider.» Eh oui, voilà. Le président régional se targue de plus de premières places : première région en termes de formation professionnelle, première région à proposer la gratuité des transports. Bien, bien. Quant à la Sologne, François Bonneau, qui « ne veut pas laisser se creuser le décalage de la ruralité », qui « veut travailler ensemble pour éviter le décrochage mortifère », promet encore (et cette fois, c’est la bonne?) de prendre à bras-le-corps le problème du prix du foncier et de l’engrillagement, aux côtés de Nicolas Vanier (pas Hulot, il est parti, non le cinéaste). Concrètement, comment ? Un sécateur dans la main ? « On ne peut laisser faire, » entendrons-nous en guise de réponse. La recette n’est pas révélée, mais en cuisine, ça s’activerait. A suivre… L’élaboration du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) devrait de surcroît occuper les uns et les autres; il convient également de trouver des pistes de développement durable face notamment à l’extinction croissante des espèces. Sans oublier la petite ombre au tableau, les promesses gouvernementales fallacieuses et les baisses de dotations, entre autres joyeusetés perçues de cette manière par les élus régionaux. L’ambiance en Centre-Val de Loire, en attendant, paraît chau…, oups, chaleureuse. « On se frotte, on échange, on essaie de trouver des positions, » a conclu François Bonneau. Pour ceux et celles qui ont l’esprit mal placé, il ne s’agit évidemment que de politique.