Après celles tenues avec les élus et l’Intersyndicale le 24 octobre, une nouvelle réunion a eu lieu en milieu de semaine dernier à l’ARS (Agence Régionale de Santé) avec les représentants des médecins. Contre toute attente, après une série de fin de non-recevoir, la directrice de l’ARS, Anne Bouygard, a validé les grandes orientations du projet médical qu’ils lui ont soumis. Un travail en commun avec les représentants du personnel va désormais être engagé pour les compléter afin d’aboutir rapidement à un document définitif. Dès connaissance de l’approbation des instances régionales, les deux grévistes de la faim de l’hôpital de Vierzon ont cessé leur jeûne. Apparemment l’ARS aurait rassuré élus, syndicats et grévistes quant à l’avenir du site et intégré le projet du corps médical local. La situation paraît donc se débloquer sur le site même si tous les dossiers ne sont pas encore refermés.
D’ores et déjà, les principales orientations validées sont les suivantes : compléter et pérenniser l’équipe de gynécologues-obstétriciens pour maintenir la maternité et son activité, rénover le bloc opératoire, maintenir ses activités et optimiser l’organisation, maintenir le service pédiatrie et anticiper la prise en charge des épidémies saisonnières, développer l’activité ambulatoire, développer la filière ophtalmologique, consultations et chirurgie.
Il aura fallu 140 jours de grève, dont quarante jours de camp gaulois dans la cour de l’établissement, trois jours de grève de la faim (environ quatre kilos perdus chacun) pour deux agents hospitaliers du cru, des actions régulières depuis le mois de juin dernier, plusieurs réunions à Orléans, des prises de positions favorables des élus locaux et régionaux, pour que l’ARS accèdent enfin aux demandes de l’intersyndicale de l’hôpital de Vierzon. Pourtant ce que réclamaient les grévistes était assez simple : l’engagement écrit que la maternité ne fermerait pas et donc le maintien de l’ensemble des services de l’hôpital local.
Il aura donc suffi d’une série d’objectifs choisis et couchés sur le papier pour débloquer la situation.
Même si la députée de la circonscription, Nadya Essayan, a indiqué avoir reçu mission de transmettre le message de la ministre de la santé Agnès Buzyn que « sa préoccupation est celle de la qualité des soins. C’est ce qui guide les décisions qui sont prises et non l’aspect budgétaire. Un service ne fermera jamais pour des raisons budgétaires. Et la maternité de Vierzon en l’occurrence n’est pas menacée de fermeture.» Les grévistes estiment que les portes sont certes ouvertes mais qu’elle peuvent aussi se refermer rapidement… Et puis, à l’image de La Poste qui a transformé ses bureaux en Agences Postales, on ne fait pas la même chose dans une maternité que dans un Centre de Périnatalité !
C’est cette vigilance que le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, entend rappeler lors de la réunion d’information sur le sujet, jeudi soir, salle Madeleine-Sologne.
Fabrice Simoes