Bourges
Séraucourt, le long du stade Alfred Depège en fin d’après midi, est le théâtre d’un va et vient de camping cars cherchant une place, pour la nuit où quelques jours dans une ville qui manifestement est appréciée : « tous les ans nous venons passer quelques jours en France et Bourges est une escale traditionnelle avant de nous rendre en Espagne. Nous aimons ce genre de ville avec un fort patrimoine. Nous avons eu un coup de coeur pour la cathédrale en 2012 et depuis chaque année, nous repassons ici… » dit cette famille Belge, installée à côté de touristes Italiens, Espagnols et Hollandais très présents. C’est un lieu vivant qui le soir, devient un rassemblement cosmopolite. D’ailleurs, aux côtés de ces « vrais » touristes, sont installés des Berruyers qui ont fait le choix de vivre en camping-car et deviennent, le temps d’un été par exemple, de formidables ambassadeurs de la ville comme ce couple habitué des lieux : « nous apprécions cette vie faite de tranquillité, de liberté et d’échanges humains qui donnent un piment enrichissant à notre vie quotidienne. C’est un endroit qui doit être préservé et parfois, il faut hausser la voix lorsque certains prennent un peu trop leurs aises avec la propreté et le vivre ensemble. Malgré quelques éternels gêneurs, généralement tout se passe bien et des relations amicales se nouent entre nous… » Véronique elle, découvre ce mode de vie depuis cette année où elle a décidé de vendre sa maison et de vivre dans son camping car flambant neuf : « Responsable d’une petite entreprise, les charges et la pression administrative de plus en plus importantes, m’ont contraint à vendre mon appartement et ainsi préserver la vie de mon entreprise, le salaire et le maintien de l’emploi pour mes salariés. Je découvre un monde qui ici fait preuve de bon esprit et avec les voisins du moment, nous entretenons de bonnes relations et c’est enrichissant. Je donne également des indications sur la vie berruyère, les sites à visiter pour les touristes qui arrivent le soir et s’installent pour une journée ou deux, avides de connaître Bourges concrètement sur le terrain après avoir lu l’histoire de la ville dans des brochures spécialisées. Nous sommes un peu des ambassadeurs de la ville. Effectivement nous sommes bien traités ici et aimer et faire aimer la ville est un bon projet en retour… » Ils ont effectivement des projets plein la tête ces camping caristes berruyers comme l’instauration de bornes électriques payantes comme le précise la berruyère habituée des lieux : « pourquoi pas des bornes pour recharger nos équipements électriques où l’on paie par exemple comme à Super Besse deux euros pour quatre heures de branchement et des bornes d’eau potables qui ne soient pas en panne… » L’idée est pertinente et pour ceux qui aspirent à plus de confort, le camping municipal offre une gamme d’accueil intéressante même si le prix de journée n’est pas donné (entre 17 euros en haute saison et 15 euros / jours en basse saison) Nous abandonnons nos berruyers camping caristes qui ont eu, ce soir encore, une bonne centaine de voisins venus de partout faire halte dans la cité berruyère qu’ils apprécient.
J.F.