Il a profité de la tournée «Age tendre et tête de bois» pour chanter dans des grandes salles mais poursuit aussi sa route en solitaire. Evidemment la silhouette s’est épaissie depuis sa première télé, en 1966 ou tout allait commencer pour lui, mais Georges Chelon ne s’est jamais retourné sur son passé de chanteur. Il ne jette rien et garde sa voix de conteur pour dire sa mélancolie, ses indignations, ses doutes. Et ses nouveaux textes, dont quelques uns figureront sur le prochain album dont il annonce la sortie dans trois mois, ne déstabilisent pas son public. Ses mots sensibles sont posés sur de jolies mélodies dont Pilou son flûtiste, saxophoniste et arrangeur, installe les ambiances sonores. Si de temps en temps il oublie les paroles, il se rattrape d’une pirouette: « on est vieux, vieux, vieux, on est vieux », sourit-il, dans une chanson nouvelle.
Mélancolique, mais jamais triste, Georges Chelon a conservé ses fans qui remplissaient l’Asphodèle pleine à craquer. On refusait du monde quinze jours avant le concert.