Sans grand suspense, le président du Conseil régional se rassoit dans le siège qu’il occupe depuis 2007. On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait à quelques nuances près, au regard de lendemains de scrutins qui déchantent face à des abstentions aux multiples visages.
Contrairement aux incertitudes du 1er juillet au Conseil départemental de Loir-et-Cher (Cf. page 4), pas de doute, ou si peu, vendredi 2 juillet dans l’hémicycle du Conseil régional dans le Loiret pour le troisième tour, après le verdict des urnes les 20 et 27 juin qui avait hissé le Parti socialiste, épaulé par Europe Écologie Les Verts, en haut du podium victorieux. Quarante-deux voix pour François Bonneau (PS), 13 voix pour le volontaire Aleksandar Nikolic (RN), ainsi que 24 bulletins blancs. C’est mathématique et par conséquent, le premier est reconduit dans son fauteuil de région sans surprise jusqu’en 2028. Le président Bonneau, homme politique heureux, grand sourire ému, a toutefois tenu le 2 juillet à Orléans dans son discours à faire passer des messages circonstanciés. «Le taux élevé d’abstention progresse à chaque élection. Il nous interpelle. Je veux donc une assemblée exemplaire et exigeante tout au long de notre mandat. Une information régulière. Des élus présents et impliqués également si nous voulons que les citoyens retrouvent l’envie d’exprimer leurs choix. Je vous le demande et je le vérifierai personnellement. » Côté vice-présidences, cela ne se renouvelle pas tant que ça mais un brin tout de même : Marc Gricourt (PS), finances et personnel (1er vice-président); Charles Fournier (EELV), climat, transformation écologiques et sociale, économie sociale et solidaire, vie associative (2e); Carole Canette (PS), lycées, éducation, orientation, jeunesse et vie lycéenne (3e); Harold Huwart (radical), économie, tourisme, Europe et numérique (4e); Delphine Benassy (DVG), culture et coopération (5e); Philippe Fournié, mobilités, transports et intermodalités (6e); Sylvie Dubois (PCF), santé et prévention (7e); Jean François Bridet (EELV), transition énergétique, biodiversité, air, eau (8e); Magali Bessard (PCF), égalité entre les hommes et les femmes, formations sanitaires et sociales (9e); Dominique Roullet (PS), développement des territoires et contractualisation (10e); Anne Besnier (PS), enseignement supérieur, recherche, innovation (11e); Gaëlle Lahoreau (DVG), démocratie permanente, citoyenneté, initiatives locales et éducation populaire (12e); Jean-Patrick Gille (PS), emploi, formation professionnelle, insertion (13e); Témanuata Girard (DVG), agriculture et alimentation (14e). Ce qui demeure une constante, c’est bien le jeu des taquineries politisées. Si certains auront sarcastiquement déclaré que « le lyrisme de Guillaume Peltier allait leur manquer », d’aucuns auront conseillé à leurs voisins de «regarder en face une réalité écologique que vous ne voulez pas regarder », d’autres encore auront affirmé « soutenir ce qui ira dans le sens de la réalité des citoyens, loin des dogmes. » Et caetera. Face aux abstentionnismes en récurrence, les paroles devront en effet surtout être en adéquation avec les actes, et derrière la politique, art de la formule, la politique, art du concret, doit s’élever…
É. Rencien