La Ligue pour la protection des oiseaux de Loir-et-Cher (LPO 41) va participer activement à enrichir le nouveau portail naturaliste, Faune-France, qui regroupe des informations précieuses sur la faune sauvage. Gratuit et accessible au grand public, tout le monde peut le consulter et l’alimenter avec ses observations.
Le réseau de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et 43 structures naturalistes ont participé à la création d’un outil innovant de science participative : Faune-France (www.faune-france.org). Ce nouveau portail naturaliste regroupe les données collectées par des passionnés de nature, professionnels, débutants ou expérimentés. « Le projet a été présenté lors du congrès de la LPO, le 1er juillet dernier », précise Didier Nabon, président de la LPO 41. Le site annonce avoir déjà collecté plus d’un million de données directement saisies sur le portail mais aussi des observations entrées via l’application gratuite NaturaList. « Cela permet à tout le monde de saisir facilement, en temps réel, sur son smartphone, ses observations, des photos ou encore des sons de la faune sauvage. Cela peut être des oiseaux, des papillons, des insectes, des amphibiens, des mammifères… », explique Alain Callet, ornithologue et membre de la LPO 41. Il est l’un des trois ornithologues du Loir-et-Cher qui se sont portés volontaires pour vérifier, avant leur publication, les informations enregistrées par les utilisateurs. « L’objectif est de créer un observatoire des oiseaux et de la faune sauvage accessible à tous », précise Alain Callet, avant d’ajouter : « C’est aussi un outil stimulant pour signaler les espèces ». En effet, chacun peut participer à l’inventaire de la biodiversité de sa commune et faire progresser la connaissance et la protection du patrimoine naturel. C’est également un moyen pour identifier des espèces menacées et faire circuler facilement des informations du niveau local au niveau international. Faune-France va faciliter la sensibilisation du grand public, des élus et des acteurs économiques aux enjeux de la préservation de la biodiversité. Disposer d’inventaires d’espèces, connaître leur répartition, leur abondance, leur évolution sont des éléments indispensables pour mettre en place des actions de protection efficaces. « Nous sommes très heureux d’avoir ce nouvel outil de science participative à tous niveaux », conclut Didier Nabon.
Chloé Cartier-Santino