L’établissement se composait de trois fours et de nombreux bâtiments. On y comptait quarante tourneurs et autant de mouleurs et garnisseurs.
Un modeleur, artiste de talent et l’un des plus habiles du genre était attaché à la fabrique.
Vingt-huit apprentis, tous recrutés localement apprenaient le métier. Ils étaient engagés pour cinq ans, temps nécessaire pour acquérir une formation et passer ouvrier.
Ils étaient tous sous la direction d’un maître ouvrier expert dans la fabrication de la porcelaine. La discipline était stricte et la moindre infraction sévèrement punie.
Quarante ouvriers, également du pays, étaient occupés à battre la terre à porcelaine, tourner les gazettes, piler le ciment, émailler la porcelaine, la mettre dans les gazettes, l’enfourner, la défourner.
Vingt chevaux étaient employés journellement pour aller chercher le kaolin et l’émail à Limoges, la terre à gazette à Vierzon et à Massay, conduire la porcelaine à Paris, amener le bois, etc.
La consommation annuelle en bois pouvait s’élever à 1500 cordes.
Les porcelainiers (tourneurs, mouleurs et garnisseurs) gagnaient à peu près six francs par jour. Les ouvriers employés aux gros ouvrages gagnaient, quant à eux, environ deux francs par jour.
Les objets confectionnés dans la fabrique de Foëcy étaient très variés : vases antiques, étrusques et modernes de toute espèce : cafetières, théières, sucriers et tasses de différentes formes, pots à eau, cuvettes, carafes, jattes à fraises, bols à punch, plateaux, corbeilles rondes et ovales, pleines ou ajourées, services de tables, etc.
Tous ces produits étaient envoyés au dépôt de Paris, 45, rue du faubourg Saint-Martin, où ils étaient décorés plus ou moins richement par des artistes de la capitale. Vendus, en grande partie à l’étranger, leur exportation rapportait annuellement de 600 000 à 700 000 francs.
La terre à gazette : Initialement, M. Klein était obligé de faire venir la terre à gazette des environs de Paris et de Langeais. Convaincu qu’il devait en exister dans le département, il fit faire des fouilles à différents endroits et finit par en trouver près de Vierzon et Massay. Les gazettes servaient de protection pendant la cuisson, afin de conserver la porcelaine bien blanche.
L’émail : Comme pour le Kaolin, c’est également dans la région de Limoges que l’on tirait l’émail. C’était une pierre très dure que l’on pulvérisait et qu’on lavait à différentes reprises pour en extraire les parties hétérogènes. Ainsi préparé, l’émail valait à Limoges 24 francs le quintal.