Marie du Berry est engagée depuis longtemps dans le combat pour la légalisation de l’euthanasie en France. Début octobre, elle interpellait le Président de la République « Je viens d’apprendre les allers et retours qu’une vieille dame de 89 ans en fin de vie (la mère d’une amie), a dû subir. Du foyer logement à la maison de retraite, de la maison de retraite à l’hôpital, de l’hôpital à l’hospice, et enfin, du mouroir à la maison de retraite pour une dernière halte, où de guerre lasse après avoir été trimbalée pendant plus d’un mois et demi, elle a fini par rendre l’âme. Qu’attendez-vous pour agir efficacement pour que chaque sujet de votre sacro-sainte République puisse avoir le droit de mourir, s’il le souhaite, dans la dignité ? »
Le Président de la République lui a répondu par l’intermédiaire de son chef de cabinet « Le Président de la République a pris connaissance du courrier par lequel vous lui faites part de vos réflexions relatives à l’accompagnement de fin de vie. Il m’a confié le soin de vous répondre. Vous le savez, il ressort des travaux et débats relatifs à l’accompagnement en fin de vie, menés depuis 2012 sous l’impulsion du Chef de l’Etat, que la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades demeure mal connue, mal comprise et donc mal appliquée. Elle ne répond pas, ainsi, à celles et ceux qui souhaitent le moment venu, que leur volonté soit pleinement respectée. A l’issue d’un processus de concertation, les députés Alain CLAEYS et Jean LEONETTI ont remis au Président de la République, le 12 décembre dernier, les conclusions de leur mission sur les aménagements possibles à la loi de 2005. La discussion est en cours au Parlement. »