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En région, gérer la crise du Covid-19, c’est assurément du sport …

L’hôpital et les entreprises tirent la sonnette d’alarme, le monde du tourisme, de la culture et du spectacle vivant également, mais quid du sport ? Dans l’attente d’un plan de relance national promis par le ministère dédié, le vice-président concerné par le sujet au sein du Conseil régional de Centre-Val de Loire, Mohamed Moulay, lance le match afin que ce dernier secteur ne soit pas oublié dans cette période sanitairement bousculée.

Il n’y a pas que sur un court ou un tatamis que le challenge s’avère sportif. L’arrivée inopinée du nouveau coronavirus a forcé l’arrêt d’évènements divers et variés. À ce moment-là, chacun songe souvent à un concert, un spectacle ou un festival. Il ne faut pas omettre dans la liste contrariée à force de balles d’annulations et/ou de reports, les manifestations liées au sport. Tournois de Roland Garros à Paris, Internationaux de tennis de Blois et Tour du Loir-et-Cher, ou encore JO de Tokyo … Le virus à Covid numéroté 19 a tout, ou quasi, mouliné sur son passage meurtrier. « Pendant le confinement de deux mois, la Région n’a pas chômé, n’a pas cessé d’être à l’écoute des inquiétudes et interrogations, entre mails, coups de téléphone, SMS, visio-conférences et autres moyens de communication distanciée. Maintenant, il nous faut un vrai plan Marshall pour éviter l’asphyxie d’un système menacé, » harangue Mohamed Moulay, en charge au Conseil régional des sujets relevant de ce dossier qui demande une vraie gymnastique. Le domaine du sport se situait déjà dans une situation préoccupante avant cette crise épidémique pour la simple et bonne raison que c’est un secteur qui n’a jamais trop occupé le rang des bien-aimés de Bercy et de différents Gouvernements. Il a souvent été obligé de composer avec des fonds de tiroirs. Or, il pèse 35 milliards d’euros en France, ce n’est pas négligeable dans notre PIB ! L’arrêt récent des compétitions pèse forcément sur l’avenir économique et sociale des clubs et associations, aussi bien côté amateurs que pros. Les sponsors maintiendront-ils leurs engagements s’ils traversent eux-mêmes des difficultés financières ? Et ce qui enfonce le clou, c’est aussi un fait : le sport est physique, génère des contacts…Il faut toucher le ballon, on transpire, etc. Alors cela complique et ce printemps n’est pas sans répercussions à plus ou moins long terme. Environ 50 rendez-vous sportifs prévus ont été annulés ou reportés en Centre-Val de Loire. Environ 50 piscines de la région sont toujours fermées au grand public, etc. »

Plus que jamais, du sport pour tous et toutes

Alors, dans ce contexte particulier, pour se donner un horizon de projets, une question taraude : quand est planifiée la reprise sportive dans l’Hexagone ? L’interrogation en amène une seconde : et les Jeux Olympiques de 2024 ? Concernant la football par exemple, l’Allemagne a repris les matchs, l’Espagne prévoit de suivre avec un redémarrage de saison prévu en juin. Chez nous, en France, il faudra attendre le feu vert du ministère qui a promis un plan de relance dans l’immédiat non dévoilé. Et pourtant, il se murmure que les citoyens confinés ne se sauraient jamais autant adonnés, individuellement, au sport que ce printemps 2020 … Cependant, la reprise collective ne sera sans aucun doute pas franche avant le mois de septembre. En patientant, le Conseil régional du Centre-Val de Loire prend les devants, notamment en continuant d’assurer le versement des subventions promises (y compris en cas d’événement annulé, mais l’octroi garanti s’opère en fonction des dépenses engagées) et en maintenant les financements des emplois en CAP’Asso, entre autres mesures déconfinées. « Pour les JO de 2024, sans polémique, nous allons mettre à nouveau les atouts du site de la Fédération française d’équitation de Lamotte-Beuvron avec mon président François Bonneau. Le Centre-Val de Loire fait pour rappel partie des territoires labellisés Terre de Jeux 2024, ce n’est pas rien. Mais pour le moment, nous parons au plus urgent et le sport pour tous et toutes (*) doit revenir dans les priorités, conclut et insiste l’élu régional Mohamed Moulay, qui demeure à la fois positif et déterminé. Être bien dans son corps, c’est être bien dans sa tête ! » L’adage est en effet bien connu, en latin dans le texte : « mens sana in corpore sano ». Tout un art, ou plutôt, un sport…

É. Rencien

Crédit photo : (c) Tuan NGuyen.

(*) http://www.regioncentre-valdeloire.fr/accueil/ma-region-et-moi/une-chance-pour-tous/sport/politique-sportive-regionale.html

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