Entre 2013 et 2017, Jean-Claude Raoul avait scénarisé, filmé et monté le film Courjumelle, au cœur de la Sologne présentant la vie dans les années 20. Le film est sorti en 2017. Une suite, “Courjumelle et ses villages”, couvrant l’année 1935, vient d’être achevée. Des projections sont programmées.
Avant le premier Courjumelle, Jean-Claude Raoul avait réalisé des reportages pour deux agences photographiques parisiennes. Il s’est ensuite consacré à l’observation du développement d’un petit village de riziculteurs de montagne en Chine face à l’arrivée du tourisme. Le livre “Tian Tou, dernier village avant le ciel” a suivi. Trois films documentaires en terres chinoises, dont un sur le bouddhisme tibétain, se sont succédés. De retour en France, Jean-Claude Raoul, adhérent à l’Union pour la Culture Populaire en Sologne (UCPS) depuis sa création, s’est lancé dans le projet du film Courjumelle, nom d’une ferme fictive nourrie de scènes tournées dans 41 communes du Loir-et-Cher et 13 hors département. Le second Courjumelle est prêt ! Auguste Poulain, fondateur de la fameuse chocolaterie de Blois, les haleurs de péniches sur le canal du Cher, les habitants des troglodytes de Bourré, les ménagères se fournissant au marché solognot de Villeny, ou encore les agriculteurs de l’époque et leurs activités en déclin, figurent parmi les personnages, costumés à l’ancienne mode de chez nous grâce à l’UCPS (Union pour la Culture populair en Sologne), interprétés par nombre de bénévoles, parmi lesquels des troupes de théâtre locales. D’inoubliables séquences attendent les spectateurs dont le cantique « Minuit chrétien » enregistré dans l’église de Chaumont-sur-Tharonne le soir de Noël, la neige tombant à gros flocons, la moisson et le battage à la ferme de la Picanière à Vouzon ; ou encore la locature de La Straize et son éco-musée répartis sur Mur-de-Sologne et Gy-en-Sologne, un des lieux qu’affectionne particulièrement le réalisateur qui lui a réservé 5 séquences.
Soutien des collectivités
Le scénario, débuté en 2019, prend appui sur plus de 43 000 photographies effectuées en repérage, des documents d’archive récoltés auprès de particuliers et de Bruno Guignard, responsable du Fonds Patrimoniale de la Bibliothèque de Blois et de son ami Jean-Paul Sauvage, auprès de La Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, ou encore de Linda Ferrin aux Archives Départementales. Parmi les lieux choisis : le jardin naturel du Moulin-Pont, la ferme de Rozay à Suèvres, le lavoir de Cour-sur-Loire, le château de Montpoupon, plusieurs sites à Montrichard ou encore Fraise Or à Chissay-en-Touraine … De belles séquences d’hiver avec neige, givre et glace, dont plusieurs tournées dans la ville de Blois, figurent dans cette suite. La production est, entre autres, soutenue par l’Europe à travers des fonds LEADER réservés à des projets publics ou privés qui favorisent le développement ou qui mettent en valeur des zones rurales. Des collectivités territoriales ont apporté leur concours : Romorantin-Lanthenay, Chaumont-sur-Tharonne, la Communauté de communes de la Sologne des Étangs, la Ferté-Saint-Aubin, Mer, Ligny-le-Ribault, Cour-Cheverny, Nouan-le-Fuzelier, Villeny, La Ferté-Saint-Cyr, Selles-Saint-Denis, Saint-Dyé, Saint-Claude-de-Diray, La Ferté-Imbault et Couddes. La marge récoltée par le premier Courjumelle a été réinvestie intégralement dans une nouvelle caméra donnant accès à d’autres possibilités de tournage, ainsi que toutes les finances de la Sarl productrice Image Nature et le complément personnel de Jean-Claude Raoul. Les cinémas qui diffusent Courjumelle 2 : Ciné Sologne à Romorantin, le Méliès à Lamotte Beuvron, Cap Ciné à Blois, Beaugency, La Fabrique à Meung-sur-Loire, Vierzon.
Fabien Tellier
