Le coronavirus demeurant entravant et le besoin de proximité persistant se réveillant, un tirage au sort relatif aux élections départementales a été le 5 mai ouvert à la presse dans les salons de la préfecture.
“Faites vos jeux…” Le préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau, avait tout prévu pour le show du 5 mai, dans le respect des règles sanitaires toujours en vigueur : des balles de ping-pong (plus drôle que de vulgaires morceaux de papier), un seau à vin (sans verres, Covid oblige) en guise d’urne, un micro, un public. C’était sa volonté, inspirée d’expériences et fonctions passées, notamment côté administration place Beauvau, d’ouvrir le spectacle aux journalistes, invitation qui n’est guère coutumière en Loir-et-Cher contrairement à d’autres départements. Certains candidats étaient également conviés puisqu’en état de cause, l’évènement les concernait directement. Il s’agissait, le 5 mai, non pas de jouer au Loto, mais bien de déterminer par tirage au sort l’ordre d’affichage des binômes déclarés sur les différents panneaux cantonaux-électoraux qui fleuriront bientôt dans les communes dans le cadre du scrutin départemental des 20 et 27 juin. Sur le canton de Selles-sur-Cher, par exemple, Touria Dehmej et Pascal Delplace (Loir-et-Cher En Commun) obtiennent le panneau numéro 1. Ainsi, et le hasard place parfois les choses, de (la) gauche, serons-nous tentés de dire, au sens propre comme figuré… à (la) droite : suivent donc Christina Brown et Axel Masson (2); Dominique Leroy et Aurélie Suquet (3; Rassemblement National); Angélique Dubé et Christophe Thorin (4); Marielle Limoges et Bruno Maréchal (5); Aurélien Bertrand et Anne-Laure Chevallier (6; Union Pour Le Loir-et-Cher). Quoiqu’il en soit, en maître de cérémonie, le préfet Pesneau a eu l’air de bien s’amuser pendant cette brève séance numérotée; l’espace d’un instant, sous les ors de la République, même si le sujet était sérieux, on se serait presque cru dans le jeu Motus ! La boule noire n’est pas sortie ici, elles étaient toutes, de toute façon, de teinte orangée. Un peu de légèreté et mise en scène ne mange pas de pain en ces temps covidés. Et puis, la vraie représentation est attendue fin juin, où certains applaudiront et d’autres pleureront de n’avoir pu obtenir un billet…
É. Rencien