Il y avait foule ce mardi 7 novembre sur la ZAC de la voie romaine pour assister à l’inauguration officielle du nouveau site de l’entreprise Monin.
Qu’elle est loin cette année 1912 où Georges Monin donnait son nom à l’entreprise pour se lancer dans le commerce des vins et spiritueux. L’entreprise se développe à partir des années 1920 et s’intéresse aux sirops. Paul Monin le fils, prend les commandes suite au décès de son père et poursuit dans la voie tracée ; l’image de marque se construit et l’entreprise acquiert une solide réputation. Olivier Monin arrive à la tête de l’entreprise en 1992 et l’essor se poursuit en devenant numéro 1 en France, puis, c’est l’ouverture d’une usine en Floride et le recentrage des unités de production sur Bourges.
105 ans après, l’entreprise de Georges Monin rayonne à travers le monde dans près de 150 pays et sur les cinq continents avec des filiales ou studios comme les représentations à Dubaï et Sao Paulo. Il y a quelques mois, l’usine Monin ouvrait ses portes à Shangaï sur le plus grand marché du monde.
Olivier Monin a souhaité « revenir avant cette inauguration sur ces dernières années où nous avons eu un rythme soutenu puisque nous atteignons aujourd’hui un chiffre d’affaire qui approche les 250 millions d’euros. Trois axes me semblent être les vecteurs de cette croissance et réussite.
Créateurs de solutions
Cela repose sur une offre globale et un travail en symbiose avec recherche, développement et notre marketing. Nous ne vendons plus de sirops ni de purée de fruits ni de sauce caramel mais nous offrons des solutions pour nos clients et les clients de ces derniers. Voilà quinze ans, nous ouvrions notre premier bar studio en Floride et au début, c’était tout simplement montrer à nos clients tout ce que l’on pouvait faire avec nos produits. Aujourd’hui, notre expertise nous permet de leur offrir des cocktails qu’ils peuvent proposer à leurs clients. Cette expertise, nous l’affirmons tous les jours un peu plus dans nos dix studios corporates et quatre- vingt-quinze studios principaux importateurs à travers le monde. Ces studios sont des lieux magiques principalement et uniquement grâce à ceux qui les animent. Ces cocktails aromatisés perpétuent la tradition Monin et vont permettre à nos clients d’augmenter leur chiffre d’affaire. »
La stratégie du multilocal
« Important que savoir devenir local sur les zones du monde où le potentiel est énorme. Nous nous sommes d’abord implantés d’une manière pragmatique aux Etats Unis puis, en 2009, nous avons ouvert une usine en Malaisie. Nous devenons de plus en plus « asiatiques » puisque depuis quelques mois, nous avons ouvert notre « petite » usine à Shangaï. Nous apprenons à devenir Chinois et d’autres projets sont en cours. »
La passion de tous chaque jour
« Nos résultats paraissent pour certains, faciles à atteindre (multipliés par 30 en trente ans). Mais non, car même s’ils sont gratifiants pour nous tous, ils sont le résultat unique de la qualité de travail de nos salariés dans le monde et je suis là que pour susciter cette passion. Grâce à cette stratégie de conquête, Monin continue de mener des projets. Un bureau est ouvert depuis trois semaines au Brésil ce qui nous permettra d’attaquer la zone Amérique Latine. Six cents salariés à travers le monde et 300 en France soit cinq usines et deux bureaux de représentation à Dubaï et Sao Paulo. Notre implantation sur près de cent cinquante pays a travers le monde nous permet de nous adapter et relever de nouveaux défis et continuer à implanter notre marque berrichonne sur les cinq continents ».
Félicitations individuelles et collectives à tout le personnel, à tous les services qui font que la croissance des établissements Monin perdure à deux chiffres depuis plus de 15 ans. Cette inauguration avait nous semble t-il, une autre allure, moins pompeuse, cela ressemblait à un Valentine’s day, ces grandes fêtes familiales aux USA où l’on rassemble toute la famille aussi grande soit elle. Bref, au delà des chiffres et bien entendu lorsqu’on manage une telle entreprise il faut parler chiffre mais celle ci respirait bon en cette matinée d’automne sombre et fraiche, c’était comme un petit rayon de soleil qui montrait que la réussite n’est pas que dans les grandes métropoles ; qu’avec du courage, de la confiance de l’opiniâtreté et un gros savoir faire, on peut réussir. Pour résumer cette journée inaugurale quoi de mieux que de reprendre les paroles de Catherine Ferrier nouvelle préfète du Cher : « Vous honorez le Cher et la France et vous pouvez être fier de ce que vous avez fait. Le pari de l’innovation, de la mondialisation, de la qualité : Quelle belle réussite. Vous avez choisi d’être fidèle à votre territoire et c’est magnifique aussi. J’ai lu l’histoire de votre entreprise, tout n’a pas été simple encore récemment mais jamais, une difficulté ne vous arrête, parce que vous faites confiance à vos équipes pour continuer à progresser » et de terminer par un brin de malice : « Je vais bientôt recevoir tous les préfets de la région Centre-Val de Loire et croyez moi, ils auront tous du sirop Monin avant de repartir et je leur dirai : il faut en faire de la publicité ».
J.F.