La nouvelle a été dévoilée mercredi 22 février, en soirée, à Orléans : le festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, qui se tiendra du 20 avril au 5 novembre 2017, aura pour fil conducteur le pouvoir des fleurs. Un thème qui, rien qu’en le prononçant, met déjà nos sens en éveil… Une fois nos esprits retrouvés, une autre information est à retenir : c’est la cinéaste et documentariste engagée Coline Serreau (« trois hommes et un couffin » et « solutions locales pour un désordre global », ça vous parle ?) qui sera cette année la présidente du jury. L’affiche « flower power » de cette nouvelle édition, qui s’annonce végétale et surtout florale donc, a également été révélée, saupoudrée tout en finesse de teintes rosées et pourpres, dans un style « hippie-chic », selon la directrice du château et domaine chaumontais, Chantal Colleu-Dumond. De belles créations et de beaux moments ainsi en perspective. En attendant de voir venir le mois d’avril et ses fleurs épanouies, c’est le château de Chambord qui invitera en premier les loir-et-chériens ainsi que les touristes français et étrangers à se mettre au vert. Les jardins à la française du Domaine national seront en effet ouverts au public dès le lundi 20 mars. Pour la petite histoire et c’est le cas de le dire, des créations paysagères ont existé pendant plus de deux siècles à Chambord, imaginés sous Louis XIV selon un dessin daté de 1734, s’étendant sur six hectares et demi au pied de la façade Nord du château, avant de disparaître progressivement dans l’entre-deux guerres. En 2017, le site du Val-de-Loire renoue par conséquent avec un passé à la main verte et ce, de façon colossale. Côté chiffres, il est en effet annoncé plus de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers, sans oublier 15.250 plantes délimitant les bordures, ou encore 18.874 m² de pelouses ! Le chantier éclair a débuté au mois d’août 2016 et s’est achevé cinq mois plus tard pour une ouverture au public, comme nous l’indiquions précédemment, le 20 mars 2017. Commandé par le domaine national de Chambord à l’initiative de Jean d’Haussonville, son directeur général, le projet a été validé en son principe par le Président de la République lors de sa visite (surprise) à Chambord en décembre 2014 et sur le plan scientifique par la Commission nationale des monuments historiques en février 2015. Ce dossier d’envergure s’est également concrétisé grâce au mécénat de Stephen Schwarzman, philanthrope américain engagé dans la préservation de l’héritage culturel universel. Le service communication du château précise que « ces jardins, transition végétale entre le monument et la forêt, redonneront à la façade d’honneur du monument toute sa majesté. » Nous avons hâte alors de découvrir le résultat final, après avoir aperçu les engins à pelle et les hommes au travail in situ au cours de nos déplacements. Cadeau dans cet impressionnant poumon de verdure, une personnalité politique devrait incessamment être accueillie, à suivre bien évidemment dans nos colonnes….
É.R.