Du commerce à la politique, du PS à Génération-s….



Interrogé sur le premier puis le second sujet, le maire de Blois met les pieds dans le plat. Sur les municipales de 2020 notamment, une échéance qui suscite déjà des agitations ici et là, et même des noms circulent comme Stéphane Baudu, futur maire… de Blois ?
« Quand on n’a pas beaucoup de travail on a le temps de se perdre en conjectures, en petites phrases ou se découvrir une passion pour les prophètes. Je suis maire et le serai pleinement jusqu’en 2020, c’est pour cela que j’ai été élu, » confie le socialiste Marc Gricourt. « Le reste est prématuré, mais je n’ai pas ni, je crois, ce que les Blésois attendent de moi et ce que je crois bon pour la ville. C’est à cela que je m’attache tous les jours, dans un esprit ouvert, rassembleur et toujours porteur des valeurs de gauche auxquelles j’adhère, en constance, en conscience… Finalement en délité, ce que les Blésois reconnaissent et apprécient, car même si nous ne les partageons pas avec chacun d’eux, j’ai démontré ma capacité au pragmatisme et à l’ouverture. Ainsi, je n’ai aucun commentaire à faire, nous sommes en démocratie, mais le travail compte plus que les combinaisons ou les pronostics, les résultats plus que les déclarations. » Les déclarations, justement, il y en avait eu lors des sénatoriales de septembre 2017, avec une menace d’ « échafaud » émise par Jeanny Lorgeoux… « L’amertume de la défaite, une façon un peu passée de faire de la politique ont sans doute conduit mon collègue maire de Romorantin à ces propos. Je ne les ai pas appréciés, mais j’ai acquis assez de hauteur de vue pour ne pas y revenir. A mon sens et dans la mesure où rappelons-le, le suffrage sénatorial comme les autres d’ailleurs est secret… Il faut surtout chercher le résultat dans le positionnement de la droite claire dans son camp, vis-à-vis d’une République en marche pas forcément très claire dans son positionnement et d’un Modem qui avait tout loisir de faire ce qu’il voulait. Homme de gauche, j’ai voté pour un candidat de gauche… En somme rien que de très normal quand on a des valeurs. »

Du mouvement à gauche
Pendant de temps-là, Frédéric Orain, secrétaire fédéral du PS 41, confirme que « tout va bien. » « Je ne comprends pas les articles qui parlent de navire qui coule, je suis surpris des propos de certains élus dans la presse. Ce n’est pas ainsi que nous le ressentons, » précise-t-il. « Des claquements de porte ? Des départs plutôt, ceux de Benjamin Vételé et Pascal Usseglio, mais il n’y a pas de souci avec cela, nous sommes très apaisés. » Les deux noms précités ont en effet choisi de rejoindre le mouvement Génération-s, né suite à la campagne présidentielle de Benoît Hamon. Des comités estampillés prennent forme à Blois et à Vendôme. «Nous avons des contacts aussi à Romorantin, ça avance,» explique Sylvaine Borel, conseillère municipale de Blois attachée au secteur de la santé et du handicap, qui, après 3 ans au Parti socialiste, a elle aussi opté pour ce nouveau cap. «Le 27 mars, 35 personnes ont participé à notre apéro à blois, 17 sont ensuite venues à notre atelier le 31 mars. Nous projetons de plus un autre évènement à Vendôme le 21 avril, ainsi qu’une réflexion-action le 12 mai à Blois. Pour cette dernière date, nous n’avons pas encore décidé mais cela pourrait consister à échanger autour de l’écologie puis ensuite, aller nettoyer les bords de Loire.  Le revenu universel proposé par Benoît Hamon n’a pas eu le temps d’être assez expliqué, par exemple. Le changement peut faire peur, mais il faut se déformater et adopter une vision de société plus constructive et solidaire. Notre philosophie ? Nous ne sommes pas dans l’agressivité, nous restons sur notre enthousiasme avec le désir de faire partager nos idées et de toucher les gens par le coeur. »
E.R.