Jeanine Berducat vient de publier « D’ombre et de lumière », son vingt-deuxième roman aux Éditions la Bouinotte. Il fait suite à « La croisée des chemins » paru en 2020. Nous avons rencontré l’auteur.
Jeanine, pourquoi une suite ?
La croisée des chemins relate l’histoire d’une famille paysanne juste avant la guerre de 1939-1940. Des personnages qui semblent immuables, mais la guerre va changer leur destin. À la fin de ce premier tome, l’un des fils et une jeune réfugiée espagnole rejoignent le Général De Gaulle en Angleterre, refusant la défaite. Nombreux sont mes lecteurs qui m’ont demandé une suite pour savoir ce qu’ils devenaient. C’est chose faite.
Ce livre est particulièrement bien documenté !
Oui, comme dans tous mes romans, je suis attentive à ce que la toile de fonds de mon histoire soit authentique. Aussi j’ai lu, effectué des recherches sur la vie de ces jeunes gens sur les chemins de la France libre. J’aime mêler histoire et fiction et faire rencontrer la grande histoire et la petite histoire. Ainsi j’évoque la mission Hamish qui a séjourné réellement à Saint Denis de Jouhet pour aider les maquis. Et j’ai fait un clin d’œil à une grande résistante mise à l’honneur aujourd’hui, Joséphine Baker, qui va devenir amie avec Dolorès, mon héroïne.
Outre la guerre, vous évoquez aussi l’après avec le changement des mentalités ?
Oui mon livre se termine au début des années 50 et on peut dire que la Seconde guerre a été une période charnière entre deux époques. À la ferme comme en ville souffle un vent de liberté, une arrivée massive de la mécanisation, du modernisme. Il faut aussi panser les blessures de la guerre, se reconstruire ; c’est le cas d’une famille de juifs qui s’était réfugiée à la ferme. Et pour mes deux jeunes héros, c’est l’enivrement d’une vie parisienne leur permettant d’accéder à leurs rêves, de peintre pour Henri et de danseuse pour Dolorès. Mais…
À lire pour le savoir !