Créée il y a deux ans, Dev’Up est l’agence de développement économique de la région Centre-Val de Loire. Elle fédère les acteurs économiques régionaux, pour apporter un soutien aux entreprises, et contribuer à l’attractivité du territoire. Dev’up vient de tenir sa première assemblée générale, concluant une année entière d’activité.
La Loi NOTRe a donné aux régions la compétence du développement économique, le Centre-Val de Loire s’en est saisi. En 2018, 582 projets de développement d’entreprises ont été suivis par Dev’Up, essentiellement pour l’innovation, mais aussi l’immobilier ou l’aide à l’international.
Si les grandes entreprises peuvent s’exonérer de cette aide, les PME et TPE sont très demandeuses. Claude Paris, patron du MEDEF local précise que « les élus et les chefs d’entreprises sont dans une dynamique de développement et de rayonnement ». Christophe Vendel, artisan et maire de Vendoeuvre dans l’Indre se souvient « qu’il fut une époque où chaque EPCI se débrouillait dans son coin avec ses propres agents de développement. La cohérence et la cohésion des collectivités s’est enfin faite avec Dev’Up ». « Nous nous y associons aussi les structures consulaires, les clusters et les pôles de compétitivité », insiste le président du conseil régional, François Bonneau.
Première université des territoires
Pour gagner en efficacité, il existe une université des développeurs et techniciens, unique en France, avec 380 membres. Chaque spécialiste dans son domaine partage son expérience pour en faire bénéficier les autres. Bientôt verra le jour une université des élus, des territoires, agglos et métropoles, pour que les outils de développement économique soient partagés. La première se tiendra à Loches le 2 juillet.
Si les industriels trouvent en Dev’Up des outils de cohésion, le tourisme et la gastronomie aussi. Grâce à la marque « C du Centre », signée en 2014. Les acteurs du secteur se mettent en réseau, échangent sur les bonnes pratiques avec les producteurs, les transformateurs et les touristes, à l’exemple de ce pêcheur en Loire qui fournit désormais un fabricant de terrine qui distribue chez un passeur de Loire.
Des outils disponibles
Les outils de l’agence mis à la disposition des entrepreneurs sont nombreux. Pour connaitre les disponibilités foncières notamment, le site Setting’up a reçu 15 000 visiteurs depuis le début de l’année. « Une première nationale, se félicite Jean-Louis Garcia, directeur de Dev’Up. Grâce à notre prospection à l’international, mais aussi aux chefs d’entreprises ambassadeurs qui portent la parole du terrtoire, près de 15 projets se sont concrétisés.
Valentino Gambuto est lui délégué au numérique : « La labellisation French Tech obtenue cette année est aussi une vraie reconnaissance de la dynamique de la communauté, dit-il. Rappelons que nous sommes la première région à avoir créé le conseil régional du numérique ».
Un mode de penser l’entreprise en cohérence avec le travail de détection, de développement et d’accompagnement des start’upeurs.
Tenir le cap
Pour 2019, « la région veut et doit faire en sorte de maintenir ses pôles de compétitivité et ses clusters », reconnaît François Bonneau. La France en a diminué le nombre, finance oblige. « Dream eau et milieux- est stabilisé dans un grand pôle avec Montpellier et Nancy. Elastopole devrait se maintenir également, S2E2 et la Cosmetic-Valley reste bien sûr. Idem pour le cluster Aerocentre ».
Reste à être vigilant quant à l’enracinement des produits locaux, autre élément décisif du développement régional. « La fusée est bien partie, assure François Bonneau, il faut tenir le cap ».
Stéphane de Laage
www.devup-centrevaldeloire.fr