Des Assises Régionales pour développer le tourisme équestre en région Centre

Lundi 13 et Mardi 14 mai 2013 se sont tenues au Pôle du Cheval et de l’Âne de Lignières en Berry les premières Assises régionales du tourisme Équestre de la Région Centre. Organisées par le Comité Régional d’Équitation Centre Val de Loire (C.R.E.C.V.L.), ces Assises ont réuni en un seul lieu durant deux jours une cinquantaine de centres équestres de la région ainsi que plusieurs autres acteurs de la filière du tourisme équestre : collectivités territoriales, réseaux d’hébergement, réseaux d’offices de tourisme,… « L’objectif de ces Assises est d’élaborer un plan de développement du tourisme équestre en région Centre » a expliqué Pascal Deboudt, Président du C.R.E.C.V.L., avant de poursuivre : « nous sommes partis du constat que la région Centre possède d’énormes potentiels en termes de chemins ainsi qu’en termes de professionnels qui ne demandent qu’à développer leur activité. Notre région a également de vrais atouts purement géographiques : la Sologne, le Perche, et bien d’autres territoires qui se prêtent parfaitement à la pratique du tourisme équestre. Nous avons donc souhaité organiser ces Assises afin de générer une dynamique régionale et définir des axes de développement du tourisme équestre en région Centre ».

A l’occasion d’une table ronde sur l’avenir du tourisme équestre, Pascale Rossler, Vice-présidente de la Région Centre déléguée biodiversité, éducation à l’environnement, tourisme et Val de Loire, a rappelé la volonté de la Région de soutenir le secteur du tourisme « La Région Centre a adopté en 2011 une Stratégie Régionale de Tourisme Durable (S.R.T.D.) 2011-2015 qui vise à mettre en place un modèle de développement touristique, soucieux du respect de l’environnement, du développement économique et de l’accès au tourisme pour tous. Le développement du tourisme équestre fait partie des priorités, l’objectif étant de constituer un réseau de boucles afin de construire une offre équestre structurée à l’échelle régionale ».

Des ateliers ont également permis lors de ces Assises de réunir plusieurs groupes de travail en sous-commissions, afin de mener une réflexion commune sur le développement du tourisme équestre en région Centre, et de dégager un certain nombre de recommandations. Parmi ces recommandations, figurent notamment les suivantes :

• sur l’offre de produits de tourisme équestre : identifier tous les acteurs et partenaires de la filière, et faire une description très précise des produits proposés ; envisager une promotion collective des produits de tourisme équestre , via notamment une mise en réseau ; multiplier par trois le nombre de centres équestres labellisés « Centre de Tourisme Équestre ».

• en amont de la filière : publier un projet régional commun de développement du tourisme équestre, à présenter aux collectivités publiques ; rencontrer les financeurs qui pourraient accompagner les projets d’itinérance ; mettre en place un système pérenne d’entretien et de balisage des circuits ; mener un travail approfondi sur l’équipement (chemins, hébergements, …), avec une attention particulière aux droits de passage des chevaux.

• sur le public : analyser le public potentiel ; adapter l’offre en fonction des caractéristiques du public (en distinguant par exemple enfants / ados / adultes / seniors / personnes à mobilité réduite) ; mettre sur internet un calendrier mutualisé des produits de tourisme équestre, et permette au public de s’inscrire en ligne.

• sur la formation : pouvoir disposer d’un listing des guides et accompagnateurs saisonniers bilingues sur l’ensemble de la région Centre ; avoir des moniteurs formés au tourisme équestre et qui possèdent une bonne connaissance de la langue anglaise pour accueillir la clientèle étrangère.

En 2013, les 6 départements de la région Centre regroupent 472 structures affiliées à la Fédération Française d’Équitation pour 34 746 licences représentant les cavaliers des collèges Cheval – Poneys – Tourisme. La filière équine représente aujourd’hui 1500 emplois directs en région Centre, et son impact économique direct est évalué à 103,5 millions d’euros H.T.

Sophie Krupa