De mémoire de «vieux» journaliste, il faudrait remonter à très loin pour retrouver une telle force et puissance engagée dans une campagne destinée à promouvoir l’emploi dans une branche professionnelle, soit la restauration et les métiers y attachés, vu l’urgence catastrophique et galopante.
Il est vrai qu’il y a plus que le feu dans la cuisine et que le confinement n’a rien arrangé, certains employés mis, involontairement, à l’écart du travail ayant goûté à d’autres appels langoureux pour des métiers qui semblent les avoir séduits, car ils laissaient les fins de semaines libres, entre autres. Exsangues comme des poulets prêts à finir lutés dans une cocotte bien sertie et beurrée, les patrons de restaurants, hôtels, bars, discothèque en convalescence, pôles de tourisme, effectuent, groggys, la revue de leurs troupes et s’aperçoivent que les rangs s’éclaircissent bien vite et qu’il ne sera plus possible, avant peu, de garder leurs maisons ouvertes bien longtemps avant d’en clore les rideaux et de fermer les volets. Il faut recruter d’urgence. Se mettre à table pour l’emploi et offrir des carrières à des jeunes, mais aussi à des adultes en voie de reconversion, dans des métiers de communication et de partage, selon le slogan, sont des points de survie, avec masques de réanimation médicale. François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher, et Sabine Ferrand, présidentes régionale et départementale de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), entourés de six autres personnes, à savoir Sophie Bernard et Estelle François pour la région Centre-Val de Loire ; Kenza Belliard pour la Maison de l’Emploi Transvaloire ; Aline Kuntz pour Pôle Emploi ; Evelyne Poireau pour la DDETS-PP ; Patricia Percevault pour le GRETA, ont présenté les diverses actions envers des candidats susceptibles d’être intéressés, séduits ou attirés par les nombreux métiers proposés par l’hôtellerie-restauration. Il est temps de sauver le soldat restauration-hôtellerie! Il y a un besoin urgent pour pourvoir, ne serait-ce qu’en Loir-et-Cher, 550 postes, dans un premier temps, et plus de 1000, au début de l’an prochain (plus de 100 000 en France), à la veille de la saison, dont, en urgence, de suite, 250 en hôtellerie, 290 en restauration et 190 en cuisine dans le département. Qu’on se le dise si on veut encore pouvoir réveillonner à Noël 2021 et/ou au jour de l’An 2022…
Jules Zérizer