Ainsi s’achève le cycle des trois Dimanches Histoire commémorant 1917 par l’entrée en guerre des États-Unis qui va mettre un terme à cette guerre hyper industrielle qui a laminé les pays d’Europe pendant trois ans. Jacques Hardy, ancien président de la Fédération générale du travail de Belgique a l’art de trouver les bonnes clés pour décrypter l’Histoire de France et la vingtaine, en moyenne, de participants qui a suivi ces rencontres, a bien apprécié sa manière de présenter et de comprendre les évènements. Pourquoi le Président américain Wilson, grand pacifiste, déclare-t-il la guerre à l’Allemagne le 6 avril 1917 ? Alors qu’il a pris l’initiative le 22 janvier 1917 de proposer une « paix sans victoire », la conquête des mers succède à celle des territoires. En février 1917, l’Allemagne, décide en secret de développer un blocus total par le torpillage de tous les navires quelles que soient leurs nationalités. Or, l’arrivée des matières premières, des produits industriels, alimentaires et militaires venant des Etats-Unis, n’arrivent plus ni en Angleterre ni en France. Wilson, « idéaliste missionnaire », est donc obligé de partir en guerre contre l’Allemagne qui étrangle les échanges commerciaux, il déclare que les Américains ne sont pas « alliés » mais « associés » aux Occidentaux. Le 13 juin 1917, la première arrivée du corps expéditionnaire américain à Boulogne-sur-Mer, conduit par le général John Pershing, est accueillie avec enthousiasme et consolide le moral des troupes françaises et britanniques. Deux millions de jeunes soldats, les « sammies » ou les « doughboys », ne sont nullement préparés à affronter cette nouvelle forme de guerre (tranchées), mais ils vont se battre avec un courage à toute épreuve. Les Etats-Unis sont devenus les fournisseurs des pays acculés et exsangues et par là, les créanciers de tous les belligérants. « Alors que l’Amérique était totalement étrangère au conflit qui a embrasé le monde à partir de 1914, elle est devenue la première puissance mondiale encore reconnue aujourd’hui ! » conclut Jacques Hardy.