Suite à l’embargo décrété par le gouvernement russe sur les importations notamment de pommes, le conseil général du Cher marque à nouveau son soutien à la filière arboricole. En 2012, le département avait débloqué près de 500000 euros pour aider financièrement les producteurs et coopératives touchés par le gel du printemps. Aujourd’hui, la collectivité souhaite donner l’impulsion par le biais de la restauration scolaire. Près de 1.5 million de repas sont servis annuellement dans les collèges. C’est pourquoi, le conseil général mise sur le réseau des cuisiniers pour soutenir la filière arboricole. Un courrier a été lancé pour les inciter à acheter des pommes en local. Sur l’année scolaire, c’est l’achat de 13 tonnes de pommes dont 5 dans les six collèges pilotes de la démarche « manger bio, manger proche, manger juste ». A terme, la collectivité souhaiterait que ce chiffre atteigne 20 tonnes. Les élus Paul Bernard, Alain Rafesthain, Hubert Robin, avaient choisi la coopérative agricole La Martinoise à Saint Martin d’Auxigny pour recevoir la presse. Après une visite de l’entreprise, les dirigeants de l’entreprise expliquait en la situation réellement inquiétante. La coopérative est touchée par cet embargo du fait que 10 % de ses ventes à l’export partent normalement vers la Russie. Les producteurs européens se rabattent vers le marché communautaire ce qui rend la concurrence encore plus difficile car c’est 800000 tonnes de pommes qui se retrouvent sur les marchés européens. L’exemple du marché polonais de pommes est significatif. Ce pays vend généralement plus de fruits à la Russie et se retourne désormais vers le marché français avec des prix de vente de 30 à 35 % moins chers ce qui fait dégringoler les prix. Cela oblige la coopérative à vendre plus loin sur les marchés comme l’Asie, l’Amérique du Sud par exemple. Tirer les prix disent les dirigeants de la Martinoise mais sans diminuer la qualité. Les finances étaient évoquées avec une demande pressante de report des échéances de prêt afin de ne pas mettre en péril l’entreprise et surtout maintenir l’emploi. En conclusion, les responsables territoriaux se disaient prêt à soutenir les producteurs car l’arboriculture est vraiment une réelle identité départementale.