Covid-19 : quelques ajustements subtils du préfet de Loir-et-Cher


Nul n’ignore les annonces énoncées mercredi 14 octobre en soirée à la TV par le Président de la République. L’état d’urgence sanitaire a été ré-enclenché sur l’ensemble du territoire français dès ce samedi 17 octobre pour une durée de 4 semaines. La veille, de fait, face à l’accélération constatée de la vitesse de circulation du nouveau coronavirus, le préfet Yves Rousset a égréné hier, vendredi 16 octobre, à son tour en soirée, devant la presse à Blois les règles générales qui s’appliquent désormais dans le département du Loir-et-Cher, épargné pour l’instant par un couvre-feu.

Rouge, vert, alerte maximale, alerte renforcée… Ces catégories commençaient à semer la confusion parmi la population, alors exit ces appellations au profit de deux zones, l’une en couvre-feu, l’autre hors couvre-feu. Le Loir-et-Cher fait partie de cette deuxième zone, ce qui ne signifie pas pour autant que tout va bien. Le taux de positivité sur ce département au 16 octobre 2020 était de 7,5%. Son taux d’incidence s’élevait toujours en date du 16 octobre à 66,8 % pour 100 000 habitants contre 34,2 % en semaine 38, mi-septembre  (110,2 % / 100 000 habitants pour la région Centre-Val de Loire). Un décès est à signaler en milieu hospitalier ce mois-ci.  « Le virus galope, a commenté hier soir à Blois le préfet Rousset. Je me suis entretenu par visio-conférence avec les élus, président du Département, chambres consulaires, communautés de communes, maires des trois villes principales, etc. afin que les nouvelles mesures soient prises en concertation. » Nouvelles, mais parfois déjà éprouvées et plus ou moins clarifiées… Ainsi, le port du masque est obligatoire dans tous les établissements recevant du public (ERP), à l’exception des enfants de moins de 11 ans. Sur la voie publique, c’est dorénavant la règle des six de Macron : les rassemblements sont limités à six personnes; ne sont pas concernées les manifestations revendicatives, les rassemblements de caractère professionnel, les services de transport, les cérémonies funéraires, visites guidées et marchés. Les évènements privés, festifs et familiaux ne peuvent excéder 30 personnes; les mariages entrent dans cette case, avec interdiction supplémentaire de danser et d’organiser un cocktail. La musique amplifiée n’est pas contrainte, les soirées étudiantes sont elles aussi autorisées. Sauf si bien sûr, dans des salles des fêtes, dans des salles polyvalentes ou tout autre ERP. « Je ne souhaite pas stigmatiser davantage la jeunesse, en rajouter, a souligné hier soir Yves Rousset. C’est pareil pour les seniors; je me refuse à imposer des créneaux pour les personnes de plus de 65 ans dans les lieux de services publics. Si la situation virale s’aggrave, des restrictions seront évidemment prises ici et là. On pourra réduire les jauges si besoin.  » Il est par conséquent encore permis de se réunir, assis, dans une salle des fêtes / polyvalente ou un ERP, qu’il s’agisse d’une assemblée générale d’une association, d’un rendez-vous politique, etc. si et seulement si le port du masque est assuré tout le temps, tout comme la distanciation physique ainsi qu’un protocole sanitaire strict.

Oui, non, seulement si, à voir, et caetera

Dans les musées, salons et centres commerciaux, où la circulation se réalise en station debout, la jauge est fixée à 4 m² par personne (15 000 personnes acceptées au zoo de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher pour exemple). Dans les théâtres et cinémas, la règle à appliquer consiste à condamner un siège sur deux (ou de limiter les places à des groupes de moins de six personnes se connaissant; proches, familles…) ; idem dans les stades; la jauge maximale est dans les deux situations arrêtée à 5 000 personnes. Les salles de sport demeurent ouvertes, tandis que les buvettes et autres points de restauration sont prohibés dans l’enceinte de lieux sportifs recevant du public (pour illustrer, l’ADA Basket à Blois est concernée). Dans les restaurants, la consigne chiffrée est la suivante : six personnes par table au maximum avec un mètre entre deux chaises, sans oublier un cahier de rappel pour consigner téléphone et courriel des clients. Dans les EHPAD, le protocole sanitaire est renforcé et les municipalités sont sommées de réactiver leurs registres de personnes vulnérables. Enfin, les cérémonies du 11-Novembre et les marchés de Noël sont dans l’immédiat non entravés, mais priés de ne pas s’étaler; ils devront en effet se dérouler de manière plus étriquée en fonction de cette récente actualité. Pour l’instant, en sus, le festival BD Boum, quant à lui, devrait à Blois en novembre afficher une organisation nécessairement repensée, agrémentée  de sacrifices concédés (il se murmure que le salon du livre serait annulé…). Le délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire, Éric Van Wassenhove, a par ailleurs précisé que 5 millions de tests antigéniques ont été commandés pour la France, permettant d’obtenir très rapidement sa positivité ou négativité au virus, soit au bout de 30 minutes. « Ces règles sont générales. Cela peut évoluer, a répété et conclu le préfet de Loir-et-Cher. « On s’adapte à la réalité du terrain. L’idée, en accord avec les élus de notre territoire, est de prendre des mesures maintenant pour un effet escompté d’ici un mois, un mois et demi, dans l’objectif de préserver les fêtes de fin d’année. Nous en appelons au respect de ces mesures par les citoyens.  » En résumé, carpe diem … 

É. Rencien

Une cellule d’information au public est ouverte à la préfecture à Blois, place de la République, ce 17 octobre 2020, jusqu’à 17 heures.

Plus sur https://www.loir-et-cher.gouv.fr/Actualites/COVID-19-Point-sur-la-situation-en-Loir-et-Cher?fbclid=IwAR3V6WuzNc9K9ajB6vSZaHBcYtzRK0vWUPipVl4AClqp0Ba7X2mvb5UyKoA