Gérald de Palmas a charmé l’espace Beauregard, mais bon…
Le chanteur a enchanté les oreilles du public ainsi que les nôtres dimanche 2 avril. Bien que…
Un après-midi dominical à Monthou-sur-Bièvre. Rendez-vous à 17 heures. Pas pour un thé dansant mais bien un concert pop-rock de Gérald de Palmas. Le beau brun, qui vit sur l’île de la Réunion quand il ne pose pas sa guitare dans le Loir-et-Cher, n’a rien perdu de sa superbe, tant physiquement qu’artistiquement, depuis ses premiers succès dans les années 1990. Accompagné sur scène de trois musiciens qui déménagent, dont une tête connue, Édouard Algayon, aperçu dans la Star Academy 3 de TF1 en 2003 aux côtés d’Élodie Frégé, De Palmas bien entouré sait manier la langue de Molière tout comme l’instrument à cordes, narrant en mélodie des thèmes touchant tout le monde, notamment les relations homme-femme. En bref, nous passions un bon moment dans la pénombre avec de la bonne musique et un physique agréable à contempler. Puis ce cadre apaisant et plaisant s’est vite assombri et tendu. Autorisés à prendre des photos sans flash pendant les trois premières chansons, notre objectif nous a pourtant été ôté dès la deuxième. « Demande expresse de la production », a indiqué l’agent de sécurité qui a fait le boulot. Nous avons failli partir, essayant de digérer le rapt impromptu et cavalier. Nous étions à peine remis, tentant de prendre le fait avec philosophie et légèreté, que Gérald de Palmas en a repassé une couche pendant un intermède parlé entre deux titres. « Je vois une dame devant avec un carnet… » Super, un quart d’heure de gloire, nous étions flattés d’avoir été repérés par l’artiste dans le public qui nous offrait un moment les yeux dans les yeux, devant témoins. Pourtant… Il a continué et ce fut moins plaisant. «Si vous voulez, vous pouvez aussi venir prendre des notes quand je fais l’amour ! Et vous travaillez pour qui ? « Modes et travaux » (le magazine) sans doute ? Virgule ? » Bien, bien. Ne nous tentez pas Gérald pour le tête-à-tête… Et quant à la deuxième partie, la dernière fois qu’une personnalité fut aussi désagréable, c’était à la Pyramide de Romorantin en juin 2006. L’animateur TV Arthur « en vrai », s’essayant au one-man show et à l’humour, nous avait alors carrément arraché notre bloc-notes des mains en jugeant au passage notre décolleté comme « naturel ». Si le journaliste avait été un homme, aurait-il eu droit aux mêmes réflexions ? Et les médias ont-ils si mauvaise presse qu’on les invite désormais pour mieux les tacler ensuite ? Pourtant, nous n’étions pas dans un meeting politique… Quoiqu’il en soit, nous avons relevé le défi de rester au premier rang jusqu’à la fin du show qui s’est conclu sur des tubes bien connus dont la fameux « Sur la route toute la sainte journée, j’n’ai pas vu le doute en toi s’immiscer… » Gérald de Palmas n’a visiblement pas senti ce jour-là le courroux en nous s’insinuer.
Émilie Rencien