C’est un sujet de très vive inquiétude depuis le début de l’épidémie de coronavirus : la situation des personnes âgées dans les maisons de retraite. Alors que l’épidémie prend de l’ampleur, les directeurs des EPHAD ont décidé de confiner leurs résidents dans leurs chambres, afin de les protéger au mieux. Après une première contamination annoncée la semaine dernière, la maison de retraite de Salbris est frappée de plein fouet avec 10 décès.
Le 19 mars, l’agence Régionale de santé (ARS) indiquait qu’un résident de l’EPHAD de Coinces, à Salbris, souffrait de Covid-19. Il s’agissait d’un homme de 89 ans. Il a été transféré au service des maladies infectieuses du CHRU de Tours. Le patient est rapidement décédé. La mort a été attribuée à autre pathologie que le Covid-19. L’ARS indiquait également que toutes les mesures qui s’imposaient avaient été prises, aussi bien envers les résidents que le personnel. Le personnel administratif et les soignants sont sur le pont depuis le 20 mars pour protéger les patients et se protéger. Mais même en prenant toutes les précautions, rien ne semble arrêter la propagation du virus dans les maisons de retraite. L’inquiétude montait à Salbris depuis plusieurs jours. Le fait que le personnel fasse l’objet d’un suréquipement médical (surblouse, masques, gel hydroalcoolique) ne faisait présumer rien de bon. L’écho de nouveaux décès se faisait entendre. L’ARS a fait un nouveau commun vendredi soir : « La situation de l’EHPAD de Salbris fait l’objet, depuis l’apparition des premiers cas de COVID19, d’un travail collaboratif soutenu. (…) En dépit de l’engagement du personnel soignant et du volontarisme de son équipe de direction, nous avons le regret de confirmer, à ce jour, 10 décès en lien possible avec le COVID 19. En outre, 1 résident et 5 agents de I’EHPAD dont son directeur ont été confirmés Covid-19. Des mesures de sécurité sanitaire renforcées ont été déclenchées sur place pour isoler les patients, confiner les professionnels concernés et renforcer les mesures d’hygiène. » Sur les six infirmières de l’établissement, seules deux sont actuellement valides. Il a fallu faire venir du renfort, non seulement pour l’équipe soignante, mais également pour l’équipe hôtelière. Ces renforts logent dans l’hôtel voisin. L’équipe administrative doit être suppléée par des personnels municipaux volontaires. L’ARS a également coordonné l’apport de renforts matériels et logistiques.