Jamais deux sans trois, raconte l’adage. Le projet éolien de nature privée, qui pourrait voir le jour sur le Controis, anime les commentaires des uns et des autres, favorables et ou en opposition. Il manquait une voix à ce chapitre sur lequel nous écrivons depuis deux éditions : celle du maire de Contres.
Pour à nouveau planter le décor en préambule, une entité citoyenne « A2PCS » (Association de Protection et de mise en valeur du Patrimoine de la Commune de Sassay et des communes alentour) est née en janvier 2023, suite à la connaissance de l’implantation potentielle d’éoliennes sur le Controis-en-Sologne, en limitation des communes de Sassay et Soings-en-Sologne. Sa présidente Isabelle Defrocourt avait indiqué que le » projet est né sous l’ancienne mandature de Jean-Luc Brault. Un rapport du conseil municipal en 2018 a validé le fait que la société Jp Energie Environnement (Jpee, dont le siège est sis dans le Calvados et qui possède des bureaux dans le Cher, à Bourges) effectue une étude de potentiel d’implantation d’éoliennes. » Selon elle, un projet incohérent sur un territoire où il y a peu ou pas assez de vent. » Depuis cinq ans en effet, le maire de Contres a changé : M. Brault a cédé son fauteuil à Antoine Lelarge en mai 2022. Ce dernier a souhaité réagir sur l’histoire dont nous parlons depuis deux numéros. “Contrairement à ce qu’affirme l’opposition, la mairie ne s’entête pas puisqu’il ne s’agit pas d’un projet de la commune. C’est un projet privé sur un terrain privé,” rappelle et explique M. Lelarge au téléphone, confirmant les dires d’A2PCS. “Une délibération lors d’un conseil municipal en 2018, où je n’étais pas présent, avait en effet donné un avis favorable, et nous avons peut-être eu tort. Mais je précise que cet avis donnait uniquement accord à Jpee pour la réalisation d’études. La commune de Sassay s’est positionnée de façon défavorable pour sa part, s’interrogeant notamment sur le gain financier pour sa municipalité; elle est toujours contre. Puis le temps a passé, et les choses se sont réimposées parce que la société a effectué travaux et études. Un mât de mesure doit être installé courant mars pour déterminer les hauteurs des nacelles, le nombre d’éoliennes, etc. Pour Jpee qui exploite les sites qu’elle installe, l’argument du vent ne tient pas. Mais le processus est long, le projet n’est pas déposé, il faudra une enquête publique, le préfet devra rencontrer les communes concernées, etc., et décider in fine. ” Comprenez, cela risque de prendre des années. Antoine Lelarge a de plus reçu en mairie l’association A2PCS. Ce qui avait été mentionné par sa présidente également. “La protestation, c’est normal. Je suis très inquiet quant au réchauffement climatique, et il n’y a pas d’autres solutions que de penser aux énergies renouvelables. Je ne veux pour autant pas que quelque chose se fasse sans concertation avec la population. La mairie n’est pas dans l’entêtement, ”insiste M. le maire.
É. Rencien